Emile Bela

COMMENT JE ME SUIS RETROUVÉ FACE À UN GAY À L’HÔTEL -Fin

L’intention derrière cette histoire n’était pas simplement de la faire connaitre. On en rencontre partout et couramment. Il n’y a rien donc d’exceptionnelle, d’où son caractère éventuellement banal. Certains parmi vous, mes lecteurs, ont probablement vécu pareilles situations ou plus que ça sans en faire un scandale digne d’être à la Une du New York Time ou du Monde.

L’intention était d’abord et surtout, comme je l’ai mentionné dès le début, de me libérer des sentiments que j’éprouvais en y pensant et comme par enchantement en la partageant, j’ai reçu l’effet escompté. Mais au-delà, j’avais en arrière pensée d’apporter une sorte de réponse au jugement qui a été porté sur mon billet d’Avril 2013 et, au-delà, une réponse à ceux ou celles qui injustement me feraient passer pour homophobe du fait de mes prises de position. Je suis beaucoup de choses, peut-être, mais homophobe, je ne le suis pas; pas plus que je ne suis pas homophile non plus.

Chaque homme a ses valeurs, ses principes et son éducation qui déterminent ses choix, qui justifient ses goûts. Les miens me défendent la pratique de l’homosexualité. Ça, c’est non négociable ! Cependant, ceux-ci ne m’autorisent pas à haïr l’autre du fait de ses choix ou de ses goûts. Nous n’avons pas reçu la même éducation, n’avons pas les mêmes valeurs et ne défendons pas les mêmes principes. Nous ne saurons donc faire les mêmes choix ou aimer les mêmes choses. Ceci ne fait pas de nous, pour autant, des ennemis. C’est cela la diversité. Elle s’impose à tous aussi longtemps que nous vivrons en communauté. Et au nom de cette diversité, nous nous devons respect mutuels.

L’homophobie, de par sa définition la plus simple et résumée, c’est la HAINE de l’homosexualité et par ricochet de celui ou celle qui la pratique. La « haine » implique une propension à détester au point de vouloir du mal. Mais je n’ai jamais éprouvé de la haine, au point de vouloir qu’on élimine tous ceux qui pratiquent l’homosexualité qu’ils soient gays ou lesbiennes. Pour moi, c’est un choix et je suis conscient que ceux-ci ne se discutent pas ; pas plus que les goûts. Si moi je choisi Mélissa malgré ses deux petits pieds semblables à des baguettes à battre le tambour et que mon ami Silué choisi Aicha, ce type de femme qui vous oblige à vous relever du caniveau à son passage, où en est le problème ? On ne va pas m’en vouloir au point de me tuer pour ça. C’est mon choix ; même si lors de la discussion Grégoire a refusé d’admettre qu’être ou ne pas être homosexuel est un choix.

En pointant du doigt mon sexe −quand je vous parle d’indécence, comprenez− il m’a demandé s’il choisi de se lever en voyant une femme. J’ai voulu lui répondre que s’il se lève par instinct comme il le prétend, la décision d’aller vers cette femme, parce que guidé par ce qu’il me communique, m’appartient. C’est là que s’opère le choix. Aller ou ne pas y aller. Pourquoi aller vers une telle et pas une autre ? C’est aussi ça le choix. Autrement, mon ami Kagni ne serait pas si différent des chiens. Puisqu’il courrait après toutes celles qu’il croiserait, lui −Kagni Kandem, le bourreau des nanas, digne fils de Kandem Kusso surnommé l’homme-à-femmes par certains, le tireur d’élite par d’autres− qui se plaind toujours de douleurs au cou à force de se retourner pour contempler le postérieur plat ou fourni de chaque femme qu’il rencontre. Kagni est toujours en retard à ses rendez-vous, même à ses entretiens d’embauche, c’est pourquoi malgré tous ses diplômes et la trentaine révolue, il dort toujours dans le salon de son oncle. Kagni m’a surpris un jour en se demandant pourquoi Dieu n’a pas mis les yeux de l’homme sur sa nuque…

Voyez-vous donc, je ne suis pas homophobe, vous qui le pensez −injustement. Ce qui m’intrigue plutôt, c’est cette tendance de plus en plus partagée dans ce nouvel ordre mondial à vouloir l’ériger en valeur commune. Cette tendance fallacieuse et fantaisiste à penser que ne pas être homophile fait de vous systématiquement un homophobe. Non, c’est trop court de le penser ainsi. Aussi longtemps que ceux et celles qui la pratiquent le font en respectant mon choix comme je respecte le leur, il n’y aura aucun problème. La diversité est toujours source de richesse. Je suis d’obédience chrétienne mais j’ai déploré le fait que le Pasteur de l’église que je fréquente, nouvellement arrivé dans mon nouveau pays d’accueil, m’appelle à 6h30 du matin pour me demandé si je serais à la prière du soir. Je lui ai dis NON et que d’ailleurs, je ne fréquenterais plus sa communauté. Le salut, dit la Bible, est personnel. Il faut respecter l’intimité des gens. Ceci ne fait pas de moi pour autant un « Christianophobe », pas plus que ne fait de moi un islamophobe, le fait que je déplores le chant du Muezzin tous les matins à 4h, nous obligeants, habitants du quartier, chrétiens ou musulmans à nous réveiller à l’heure de SA prière.

La position des religions révélées comme notamment le christianisme et l’islam sur l’homosexualité est très clairement exprimée dans leurs livres Saints. Sans prétention de mieux connaître la Bible, mais parce que c’est elle que je lis le plus, je sais au moins qu’elle défend l’homosexualité qu’elle considère comme un péché au même titre que le vol, la sodomie, l’assassinat… Il n’y a pas de petits péchés, dit la Bible. C’est ce qui fonde ma position. Tout le monde, ou presque, lis la Bible mais ce qui fait la différence, c’est la compréhension qu’on a et l’interprétation qu’on fait de ce qu’on lit.

Le problème avec certaines personnes est qu’elles comprennent selon ce que leur instinct leur dicte. Or, il se trouve que notre instinct, à biens des égards, nous trompe. C’est pourquoi nous les hommes, êtres de raison, dominons sur les animaux, caractérisés par l’instinct.

Je suis tombé sur un blog où l’auteur soutien par un raccourci très ahurissant que la Bible ne défend pas l’homosexualité. Il a eu pour exemple, l’histoire grossièrement mal interprétée de Ruth et sa belle mère Naomi ainsi que celle de David etJonathan dont les premiers cités exprimaient leur amour aux seconds. Je ne ferai pas de lien par respect pour sa position quoique je pense qu’il devrait aller plus loin dans sa compréhension. L’amour dont il est question dans les deux cas n’est autre que celui que recommande Jésus aux Pharisiens, en réponse à leur question, comme étant le 2ème plus grand commandement de la loi (Matthieu 22:39). Dans l’Ancien Testament, il était écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19 :18). Mais, Dieu a vu que certains ne pouvaient aimer leur prochain parce qu’ils ne s’aimaient pas eux-mêmes, Il y est donc revenu dans le Nouveau en précisant, «…comme Je vous ai aimés» (Jean 13 :34). C’est donc l’amour fraternel ou disons dans son sens commun et non sentimental. Ce n’était pas une exhortation à coucher avec toutes les femmes ou tous les hommes ; ou que les hommes se fassent ça entre eux, les femmes entre elles, puisqu’Il nous demande de procréer, de nous multiplier pour remplir la terre et ajoute que celui qui a eu une femme a eu le bonheur. Vous voyez ? D’où vient donc que l’histoire de Ruth et Naomi est une expression de l’homosexualité alors que la Bible dit que Ruth a été récompensée d’un enfant, Obed, de son mariage avec Boaz, lequel engendra Isai pere de David, Roi d’Israël (Ruth 4:1-22). Depuis quand, deux femmes ou deux hommes peuvent aller ensemble pour donner un enfant ?

Avec mes mots et à travers cette histoire de Grégoire, vraie et non exagérée en aucune partie que ce soit sauf peut-être le ton comique que j’y ai ajouté pour détendre le lecteur et tous les personnages qui ne sont qu’imaginaires, il était important pour moi d’afficher ma position sur l’homophobie.

Que les homophiles se sentent à l’aise quand nous nous rencontrerons. Qu’ils ne me blâment pas parce que je ne leur en veux pas non plus tant qu’ils ne le font que pour eux, pour eux seuls sans m’y inviter. Je ne vous juge pas pour vos choix. Je serais d’ailleurs curieux de vous entendre me raconter une de vos randonnées entre amoureux tout comme je ne me ferais pas prier pour vous raconter la mienne avec Mélissa, le jour où elle accepterait de me donner bien plus qu’un malheureux baiser sur la jour gauche, pas même droite, après que j’ai vidé ma poche pour lui acheter un gigantesque poulet braisé pour ensuite retourner triste, fauché, les épaules rentrées, la tête baissée comme un cocu, dans ma chambre. Vous êtes homosexuels −gays ou lesbiennes. C’est tant mieux, tant que vous y voyez la jouissance de vos droits et l’expression de votre liberté et que cela vous va bien. Moi, je suis heterosexuel et croyez-moi, ça me plaît très bien aussi, à part que parfois elles me rendent la vie trop dure, les femmes.

Mon ami Bodigain m’a dit un jour qu’il est plus facile pour un Général de gagner une guerre que de conquérir le cœur d’une femme. Je crois qu’il n’a pas tord. Il y a trop de stratégies en jeu. Malheureusement, je n’en connais qu’une seule. Après mon poulet, je demande « comme on a fini, tu dis quoi ? On va chez moi ou chez toi ?» Elles me répondent toujours va te faire foutre ! La dernière fois, j’ai failli gifler une avec l’os du poulet resté dans l’assiette quand elle m’a dit ça. Malgré ça, je les préfère à Grégoire PUTAIN.

FIN !


Comment je me suis retrouvé face à un gay à l’hôtel #2

Au bas du deuxième escalier, scotché à mon smartphone, je lisais mon dernier email afin d’avoir plus de temps pour « discuter » avec Grégoire quand une voix m’a fait sursauter. « Alors… Emile, vous êtes là ! Venez avec moi. » Oui, c’était le Grégoire d’hier dans son jean et t-shirt et moi, plus décontracté que la veille, dans un polo et un jeans le sac contenant mes œuvres achetées au dos. J’ai rangé mon téléphone et sans m’en rendre compte j’ai SOUri, puis je me suis rappelé les compliments de la veille et là j’ai SUri.

Dans sa chambre, assis à distance raisonnable, nous avons « discuté », évidemment à commencer par les présentations. J’ai été le premier. Ça été bref. Quel profil de si long peut bien avoir un étudiant face à un enseignant d’université ? Puis il a parlé : de sa nationalité, de son lieu de résidence, des pays où il a travaillé à différents postes avec plusieurs ONG… Il « gagnait bien [sa] vie ». Mais tout cela, il ne l’a fait que « par souci pécuniaire  sans jamais en être passionné ». Son rêve, c’était « d’enseigner ». Après plusieurs années de service et après avoir fait presque le tour de l’Afrique où prospère cette grosse machine de l’humanitaire et surtout après s’être rendu compte de « l’arnaque et l’hypocrisie » autour de cette machine « pilotée par les pays développés », il a décidé de « raccrocher » et de « rentrer chez [lui]»−en France où il s’est ouvert un cabinet de Conseil. Il propose divers services aux entreprises et grandes écoles. C’est, du reste, dans ce dernier cadre qu’il est à Abidjan « pour partager [son]  expérience avec des étudiants » d’une Université privée…

Nous avons parlé pendant presqu’une heure mais Grégoire ne s’était toujours pas retourné vers sa machine pour vérifier son « email important » qu’il attendait. Ça ne m’a cependant pas interpellé. Puis, un moment donné, comme s’il avait omis d’ajouter dans sa présentation, il a repris. « Je travaille aussi sur les droits de l’homme et les droits des minorités notamment les droits des gays.» Je me suis bien assis. Il l’a compris et a voulu m’arracher un autre sourire. Il m’a complimenté encore sur mon sourire mais ça devenait un peu beaucoup pour moi surtout venant de quelqu’un qui « travaille sur le droit des gays ». J’ai forcé un de ces sourires que je faisais pour cacher mon choque quand Mélissa m’envoyait au diable chaque fois que je lui déclarais mon amour… Il m’a alors raconté « les discussions animées » qu’il a eues la veille avec ses étudiants sur l’homosexualité. Il m’a parlé de « l’hypocrisie des noirs −désolé si je te choque hein, Emile− qui pensent que l’homosexualité est une pratique occidentale alors qu’il y a plus d’homosexuels en Afrique qu’en Europe ». Il m’a surtout cité de hautes personnalités en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Maroc et au Cameroun qu’il savait homosexuelles la nuit mais qui s’y opposaient le jour. Il a continué… et comme je parlais de moins en moins, il m’a demandé si le sujet m’importunais avant de me rassurer qu’il était bisexuel. Ouf ! J’ai respiré profondément et ai répondu « non… pas vraiment ». Nous l’avons abordé sous son angle religieux, avons parlé de sa perception par les traditions africaines… Chaque fois, il y voyait de l’hypocrisie. Quand il a dit que c’était « une hypocrisie des Prêtres et Pasteurs de défendre l’homosexualité parce que la Bible ne l’interdit pas » j’ai éprouvé une folle envie de me jeter sur lui et lui mordre l’oreille gauche pour qu’il se souvienne de cette discussion à jamais. Mais je me suis ravisé et ai admis qu’il avait raison sur toute la ligne pour clore ce sujet qui a trop duré que les précédents et ai ramené celui sur les publications en parlant de mon œuvre que je cherchais à faire publier. Il y est revenu à nouveau de façon très subtile. Nous y voilà encore. Il m’a demandé alors si j’étais marié ou fiancé. J’ai jeté un coup d’œil sur mes doigts comme si je cherchais mon alliance. Si à l’instant précis j’avais eu une bague dans mon sac, je l’aurais enfilée. J’ai dis marié, non… avec l’envie de lui dire que je me marierais dans une semaine mais j’avais déjà dis que je voyageais le lendemain. Ça ne collait pas. J’ai juste dis que j’étais fiancé quoique je ne me souvenais même plus quand pour la dernière fois j’avais assisté à une cérémonie de fiançailles et pendant que je le disais il m’a tenu la main et m’a sorti, « autre chose que je n’avais pas dis, Emile, c’est que tu as une belle forme. En plus d’être élégant, tu as un beau teint… » J’ai compris dans quelle affaire je m’étais mis. Il savait maintenant que je connaissais ses intentions, alors il y allait sans détour… Je me suis levé et lui ai rappelé mon voyage du lendemain, donc il fallait que je parte continuer mes courses. Grégoire s’est levé et m’a barré la sortie. On n’était pas loin d’un cas de viol. J’ai gardé mon sang froid et ai saisi un de ses bouquins posé sur la table. J’ai prétendu lire le résumé. Grégoire se rapprochait davantage. Je reculais. Il a posé sa main sur ma joue que j’ai violement ôté immédiatement puis a lâché : « Emile… tu es un charmant garçon… est-ce que tu as une fois bien fais l’amour ? Tu sais les noirs ne savent pas vraiment faire l’amour… » Je vous épargne toutes les insanités de plus qu’il a ajouté avant de me dire « et puis… je peux t’héberger cette nuit si tu veux… » Je suis chez moi, comment vous, un étranger, pouvez-vous m’héberger !? Ai-je rétorqué sur un ton dédaigneux tout en essayant de contenir les sentiments qui me traversaient de peur, de naïveté, d’humiliation et de colère. Qu’est-ce qui pourrait m’arriver à cet instant ? Allait-il me violenter ? S’il insistait et qu’en résistant je lui portais un coup qu’il m’accusait d’agression ? Ici, j’ai éprouvé de la peur… Comment n’ai-je pas compris ceci depuis le début pour être venu me mettre dans une pareille situation ? Pourquoi ai-je été si léger jusqu’à entrer dans la chambre d’hôtel de quelqu’un que je voyais pour la première fois ? Du reste, quel merde d’amour ai-je tant pour les livres au point de me laisser entrainer dans une pareille situation pour des foutus livres ? Là, j’ai éprouvé du mépris pour moi-même pour ma naïveté… Comment peut-il oser vouloir coucher avec moi, un homme, aussi doué soit-il en amour? Comment peut-il oser me dire pareilles insanités ? Avais-je l’air d’un clochard pour qu’un étranger veuille m’héberger chez moi? Comment alors que je lui avais dis que j’étais même fiancé n’a-t-il pas eu un peu d’égard ni pour moi-même en tant que futur époux ni pour ma futur épouse? Là encore, j’ai éprouvé de l’humiliation. J’ai eu l’impression d’avoir perdu mes forces. Enfin, ce cocktail de sentiments et le mépris qu’il avait pour moi en m’exprimant sa merde d’amour, sa tentative à m’entrainer à tout prix dans sa pratique, une pratique que me défendent ma religion, ma culture, mon éducation et mes valeurs personnelles, sont ce qui ont provoqué ma colère que je ruminais de plus en plus difficilement et dont il a fini par s’en rendre compte en me sortant cette phrase qui a fini de m’assommer : « C’est dommage que vous n’aimez que les femmes » avant de me délivrer en ouvrant la porte de la chambre d’où je suis sorti presque transpirant malgré la climatisation telle une jeune fille pubère qui s’échappait des mains d’un psychopathe pédophile. Non de Dieu ! Qui d’autre pouvais-je aimer à part les filles? Quel homme pourrait-il incarner la beauté de Mélissa, ma Méli ? Et ces princesses qui se promènent dans les rues d’Abidjan en quête d’un mari comme moi, fidèle, qui ne boit pas, ne fume pas… à part qu’il est trop pingre? Mais bon ça, ça peut s’arranger hein. Tous les garçons sont pareils. De toutes les façons il n’y a pas d’homme parfait. Qui donc qu’une femme, un mec aussi virile qu’un étalon Burkinabé pourrait aimer ? Mais bon, ces questions je n’ai pas attendu les réponses de Grégoire. Derrière-moi je l’ai entendu murmurer quelque chose. Je crois qu’il voulait dire, va-t-en pauvre nègre !

Vous, mes lecteurs et lectrices qui me connaissez, avec ma taille fine –une fille au quartier m’a dit que les mecs de cette forme sont très performants au lit, j’en sais rien−, vous donc m’imaginez en dessous de Grégoire en train de le supplier d’aller doucement parce que j’ai mal au dos, disons au rein, au lieu du bas ventre, ou sur lui entrain de transpirer, sous l’accélération qu’il me suppliait, comme un menuisier togolais à Abidjan ivre d’alcool sur un bois têtu qu’il rabotait? Laquelle des deux vidéos ferait exploser Youtube? Sans doute aucune! Parce que malheureusement pour Grégoire, jusqu’ici j’ai appris à n’aimer que les femmes et ça ne me déplaît pas du tout. Seulement, par curiosité, j’ai eu l’envie de le rappeler ou d’y retourner lui poser la question de savoir si j’avais accepté, qui de nous deux serait l’homme ou la femme ? C’est en ce moment que je me suis souvenu de cette autre sagesse de grand père qui m’a dit un jour, mon petit tu sais « le singe pleureur qui a la que coupée sait ce que lui veut le chien ». J’ai maudis l’idée.

Suite et fin dans deux jours


Comment je me suis retrouvé face à un gay à l’hôtel #1

Ce billet, j’ai hésité pendant longtemps avant de l’écrire pour trois raisons. D’abord parce que l’histoire peut sembler banale pour certains. Ceux-là n’ont pas tord. Ensuite, parce qu’elle peut paraitre, pour d’autres, une preuve de ma naïveté. Je les comprendrais. Enfin, parce qu’elle peut sembler, pour d’autres encore, trop personnelle pour être racontée ici. Je comprendrais également ces derniers. En règle générale, je parle peu des choses trop personnelles sur mon blog parce qu’être toujours le héro de ses billets fini par avoir un arrière goût d’égocentrisme et l’un des mérites que cela a c’est de plonger ses lecteurs dans une monotonie qui leur fait de plus en plus trainer les pas pour y revenir −du moins c’est ce que je pense.

J’ai une diversité de lecteurs qui, je le crois, veulent avoir mon point de vue sur un tel ou tel sujet plutôt que mon humeur du jour, mon plat préféré, mes sorties à la plage, mes rapports avec ma famille etc. Cela dit, je ne condamne pas ceux qui le font. Au blogging, chacun a son style. En plus, il n’y a pas forcement de mal à s’ouvrir aux autres. Si je le fais rarement, ce n’est pas non plus parce que j’ai quelque chose à cacher sur ma personne, mais c’est simplement par principe.

Si j’ai décidé cependant de raconter l’histoire qui suit, c’est pour me libérer. Rien que ça ! Me libérer du sentiment d’humiliation, de naïveté et de colère qui m’anime en y pensant.

La dernière fois que j’ai écris sur le sujet de l’homosexualité, c’était il y a deux ans −plus exactement en Avril 2013. Mon billet, jugé homophobe au goût des encadreurs de cette plateforme Mondoblog qui héberge ce blog, a été dé-publié avant même que je ne reçoive le mail de notification. Du reste, c’est un lecteur Camerounais qui me l’a signalé avant que je ne m’en rende compte. J’ai depuis lors mis une croix sur ce sujet. Mon éducation et l’opportunité que j’ai eu de voyager dans différents pays et de fréquenter des personnes de différentes cultures, ont fait de mois une personne culturellement sensible et davantage tolérant envers les autres. J’ai appris à comprendre et accepter l’autre tel qu’il est, sa culture, ses habitudes, ses choix, son identité tout court −sans le juger. Mais lorsque ce caractère de moi est pris pour de la naïveté et que cet autre veut m’amener à adopter ses valeurs au détriment des miennes les faisant passer pour supérieures, cela frustre forcement et pousse à sortir de sa coquille.

Le 29 Avril dernier, l’une des responsables d’une institution ouest africaine basée au Ghana où j’ai travaillé en 2012 est arrivée à Abidjan pour une mission. Elle m’a contacté et m’a sollicité pour faciliter son séjour –comme, entre autres, lui trouver un véhicule, obtenir un rendez-vous avec un tel etc. Au dernier jour de sa mission, mon ex-patronne m’a invité à diner au 331, un restaurant un peu chic de Cocody. Face à face, nous dînions et comme il fallait s’y attendre, nous rappelions quelques souvenirs du travail dont certains, du fait du stress qu’il y avait, faisaient rire. On souriait, on riait beaucoup. À côté de notre table est venu s’installer un homme blanc dont j’ai su plutard qu’il s’appelait Grégoire Putain −donnons-lui ce nom− de nationalité française. L’arrivée de Grégoire n’a pas perturbé notre causerie.

Ce qui va cependant l’être, c’est le regard de plus en plus appuyé que Grégoire portait sur moi avec un air très sérieux. Un moment donné, ma patronne et moi nous en sommes rendus compte et moi j’ai éprouvé beaucoup de gêne puis de la peur. J’ai fouillé rapidement dans mon « répertoire »; je me suis fais repasser mes derniers amis à la peau blanche pour savoir si je ne venais pas là de rencontrer un que j’avais perdu de vue depuis longtemps. Non, ce visage m’est entièrement inconnu. Ma patronne aussi gênée que moi a profité de ce silence que nous a imposé cet inconnu pour aller se soulager. J’en ai moi aussi profité pour étrangler la peur en moi et ai tenté de confirmer ou infirmer mes doutes.

Moi : Bonsoir Monsieur…

Lui : Bonsoir ! me répond-il systématiquement comme si c’était ce qu’il attendait. Sa mine s’est desserrée et il m’a sorti ce type de sourire qu’on fait après avoir remporté un bras de fer entre copains.

Moi : Excusez-moi, est-ce qu’on se connaît quelque part ?

Lui : Non…. je…. ne crois pas …. Répond-il avec hésitation comme s’il avait eu l’envie de me dire bien sûr que si, idiot !

J’ai voulu alors continuer pour l’interroger sur son regard trop appuyé sur moi, mais il ne m’a pas laissé le temps.

Lui : Désolé, je sais que je vous regardais trop longtemps, mais… en fait… vous avez un très beau sourire! Un compliment, ça n’a jamais fait de mal à personne. N’est-ce pas? Surtout que les filles d’Abidjan de plus en plus intéressées se moquent des mecs aussi fauchés que moi, tel un propriétaire de Fastfood en période de Ramadan a Niamey, au point de ne même pas s’arrêter pour apprécier mon sourire chaque fois que je leur dis bonjour.

Moi : Merci ! Ai-je répondu sur un ton désintéressé, du genre oooh vous savez hein ça on me le dit chaque fois hein; alors que Mélissa, ma Mélissa m’a toujours reproché d’avoir de grosses dents et une bouche qui pue. Moi Emile, ma bouche sent !? Eh Allah ! Quand une femme ne t’aime pas ce n’est pas bon dèh ! Nous avons continué.

Lui : Je suis sincère, vous avez vraiment un mignon sourire. Quoi !? Un beau, puis un mignon sourire ? Obama aurait donné sa fille Sasha en mariage à Ben Laden si ce dernier lui avait fait un tel compliment. Cette fois-ci alors, moins tendu, je lui ai souri jusqu’aux oreilles. Et quand il a ajouté, en plus vous êtes élégant, j’ai failli déchirer ma bouche. J’ai sorti toutes mes 32 dents. Le seul regret que j’avais à cet instant, c’était que Mélissa n’était pas là pour me voir être complimenté ainsi par mon ami garçon, un inconnu, de surcroît un BLANC. ! Ciel et terre ! Je souriais, disons, je riais tellement que j’ai oublié cette sagesse de mon grand père qui dit «n’importe qui flatte le crocodile peut se baigner tranquille ». Je lui ai alors demandé si c’était sa première fois en Côte d’Ivoire pensant qu’il serait un de ces agents secrets occidentaux cherchant des amis avec qui discuter pour collecter leurs informations à des fins qu’on connait tous. Je lui aurais conseillé de s’arrêter à un coin de la rue pour voir les belles filles passer −Dieu seul sait qu’il y en a à profusion à Abidjan, parmi lesquelles trouver celles au teint noir paraît une tâche plus difficile que brosser les dents d’un crocodile affamé− et, avec un peu d’insistance avoir une pas moins bavarde, oui nos filles là parlent trooop, qui lui tiendrait une galante compagnie et lui dirait où est passé la prime des joueurs et pourquoi le Ministre des sports ivoirien a été démis de ses fonctions ; D’ailleurs, Monsieur le Ministre, ça vous laissera assez de temps désormais pour animer compte twitter… Grégoire m’a répondu qu’il y était depuis deux semaines et qu’en plus il était à son deuxième séjour en tant qu’enseignant dans une université publique.

« Enseignant à l’Université !? » Ma question qui a immédiatement suivi était de savoir s’il avait des publications. « C’est au fond de la marmite que le chat friand de poisson laisse toujours sa tête », m’a toujours répété grand père. Mon amour pour les livres m’a entrainé là où je vous emmène.

Il m’a répondu oui, et au moment de les citer, nous avons vu ma patronne revenir. Il m’a tendu sa carte de visite où il a prit soin de mentionner son numéro d’Abidjan et a insisté que je le rappelle le lendemain puis m’a indiqué son hôtel à Cocody. Ce lendemain, l’avant-veille de mon départ de la Côte d’Ivoire, après la librairie de France au plateau pour m’acheter des livres à emporter, autour de 12h j’ai sauté dans un taxi pour me rendre à Cocody. Au lieu du Rendez-vous, le fameux restaurant de la veille, j’ai appelé Grégoire, mais il m’a dit qu’il était à son hôtel où il attendait « un email important » donc ne pourrait plus sortir et souhaitait que je l’y rejoigne. Bon, jusqu’ici je n’y vois rien de mal surtout que je pourrais revenir avec au moins un livre. A la réception, j’ai demandé au mec de m’annoncer pour que Grégoire descende. Grégoire m’a rappelé qu’il «attend un email assez important » et que je pouvais « monter sans soucis pour qu’on discute.» Avant de monter, j’ai repris ce refrain que connaissent tous les Geeks: « Quel est le mot de passe du Wifi ? » Si j’avais su ce qu’il m’y attendait, j’aurais plutôt demandé le manuel « comment ne pas se faire enculer dans un hôtel par un blanc en 5 étapes ? »

A suivre…


J’irai me plaindre au Bon Dieu

Le monde est fou! Les gens sont fous ! Et on s’en fout ! Chaque jour a son histoire avec ses avers et ses revers. Ça se passe parfois sous nos yeux, ou loin de nous et l’écho nous parvient. L’apocalypse dont parlent les chrétiens semble imminent. Comme vous, soit je vois, soit j’entends. Certains faits me consolent. D’autres me désolent. Pour ces derniers et parce que plus aucun tribunal d’hommes ne peut rendre justice, j’irai me plaindre au Bon Dieu.

Fosse Commune de Maluku. (c) 7sur7.cd
Fosse Commune de Maluku. (c) 7sur7.cd

J’irai me plaindre des Sud Africains qui massacrent leurs « propres frères » Africains. L’apartheid, mon père m’en avait parlé en douceur. Je n’y avais pas cru du fait de son atrocité. Mais quand à l’école mon maître a sorti la chicote contre moi pour n’avoir pas appris ma leçon sur le sujet, j’ai compris que c’était réel. Depuis, je me suis toujours demandé pourquoi il a bien pu y avoir autant de mal dans une société d’hommes et de femmes que le destin avait pourtant mis ensemble? Ce qu’il se passe là-bas, en Afrique du Sud, un pays de gens dont l’histoire inspire compassion pour ce qu’ils ont enduré, est inacceptable. L’Afrique, on le sait, se targue, à juste titre, d’honorer ses vieillards, ses chefs, ses rois. Mais, qu’en est-il lorsque ceux-ci deviennent un danger ? La déclaration du roi des zoulous a pour conséquence ce qu’il se passe dans un pays de gens à qui, solidarité africaine oblige, des voisins ont donné des gîtes et couverts, des visas, et passeports pour vivre ou survivre et qui, en retour, leur font subir ce que nous déplorons de loin en ce moment. Que les blancs se délectent des errances et des misères de l’Afrique, cela se conçoit aisément : l’histoire, on le sait, est toujours écrite par le vainqueur. Mais que des Africains eux-mêmes s’érigent contre leurs propres « frères », se moquent de leur histoire commune et voient en eux la source de leurs maux, c’est simplement odieux.

J’irai me plaindre du règne hégémonique d’Issa Hayatou et sa cohorte sur la Confédération Africaine de Football
1988-2015 : voilà vingt sept années que règne un individu, un seul, sur le football continental comme s’il avait été le seul homme le plus lucide du continent. Les Coupes d’Afrique des Nations (CAN) se suivent et se ressemblent en termes de scandales. On a assisté à de grossières erreurs d’arbitrage comme lors des oppositions Burkina-Ghana à la CAN 2013 et Tunisie-Guinée Equatoriale à la CAN 2015. Tout le monde paie pour les incohérences d’un système corrompu et moribond mais qui refuse de mourir, chapeauté par un chef, la vulgarité dans le parlé, qui, se croyant investi d’une mission divine, tente, comme le prince déchu depuis des années mais qui se bat pour conserver sa démarche, de préserver son pouvoir auquel plus personne ne croit à part ces congestionnés qui le vénèrent et qui applaudissent ses acrobaties mal exécutées dont la dernière est la modification du texte fondamental de l’institution pour régner à vie. Mais à un moment donné, il va falloir que le cirque prenne fin.

J’irai me plaindre de la perversion croissante de l’Église du fait des hommes en soutane
Les politiques ne nous rendent pas la vie ici-bas facile à vivre. La pauvreté s’en mêle avec ses corolaires. Les anges du mal s’activent à nous achever. Lasse, on abandonne tout pour s’en remettre à Dieu. C’est ici que tout nous tombe dessus. Face à l’acuité avec laquelle se présentent les défis des Temps Nouveaux, certains hommes de Dieu talonnent la Bible pour exprimer leurs propres perceptions du monde emprunte de passion et de sentiments souvent mal formulés oubliant que la voie de Dieu n’est pas celui des humains. Comme conséquence, on assiste à une diversité d’interprétation de la même parole, toutes choses qui corrodent le cœur et l’esprit des chrétiens désormais livrés à la chasse des signes. Dans un pays comme le Benin, par exemple, que l’on peut considérer comme fief de l’Église Catholique en Afrique de l’Ouest −deux visites papales−, remarquait Vincent Duhem de Jeune Afrique, il n’est pas rare de voir une personne « aller à la messe le matin, consulter un féticheur l’après-midi et célébrer une divinité fon le soir ». Tout ça parce qu’on ne sait plus qui dit la vérité, parce qu’on y croit plus. L’autre conséquence c’est la recrudescence des divergences, notamment au sein de l’Église Catholique. Sur un même sujet comme par exemple le mariage des prêtes, l’homosexualité, l’accès au sacrement des divorcés remariés, l’avortement… les points de vue peinent à converger, pourtant la réponse se trouve dans la Bible qu’on ne lie plus –assez. Il faudra aller un peu plus loin pour trouver les vraies raisons de la chute du nombre de chrétiens dans les Églises Catholiques, notamment dans le plus grand pays catholique au monde, le Brésil, passant de 89% à 65% en 30 ans au profit des Eglises Évangéliques, mais ces raisons ne lui sont pas étrangères non plus. Enfin et surtout, l’autre conséquence c’est la prolifération des églises charismatiques et la naissance des petits saints en Afrique. On assiste de plus en plus au culte de la personnalité. Tout se résume au pasteur et à sa famille. Sur les panneaux publicitaires dans les capitales africaines, vous verrez des affiches géantes de programmes de prières à l’effigie d’hommes de Dieu, souvent avec leurs épouses superbement habillés, parés de bijoux hors de prix. À aucun moment sur ces affiches vous ne verrez mentionné « DIEU ». Quand vous vous rendez dans certaines de ces Églises, à l’intérieur, ce sont des orateurs suffisants à satiété qui pérorent leur bavard comme à un concours d’éloquence pour vendeurs d’aspirateurs prêchant l’évangile de la terreur et de l’abondance contre celle du salut de l’âme, pourtant raison principale de la foi chrétienne.

J’irai me plaindre du charnier de Maluku en République Démocratique du Congo
Ce mois d’Avril nous a servi un autre de ces scandaleux épisodes mortuaires de l’enfant malade d’Afrique, le Congo RDC, du fait de ses rocambolesques et successives frasques d’enlèvements et d’assassinat d’hommes, de femmes et d’enfants dont le seul crime est de réclamer ce que font tous les peuples normaux, le droit à la vie. Dans la nuit du 19 Mars 2015, 421 corps dont 300 mort-nés ou fœtus, 23 corps abandonnés, 34 indigents et 64 personnes non identifiés ont été enterrés dans une fosse commune à Maluku situé à 80 km au nord-est de la ville-province de Kinshasa, pour, selon les autorités de la ville, désengorger la morgue générale de la capitale. N’est-ce pas fou tout ça !? Comme toujours, les mêmes forces sont en jeu. D’un côté la communauté internationale qui bande ses muscles et exige des comptes au pouvoir. De l’autre, l’opposition politique, opportuniste à souhait, qui en fait son chou-gras pour tenter de se re-positionner dans le cœur d’un peuple qui ne croit plus à ses rodomontades. À leur tête se trouve le charismatique Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS pour qui «il ne fait aucun doute que les corps ensevelis en catimini ne peuvent qu’être des victimes des escadrons de la mort, utilisés et envoyés pour tuer comme toujours ceux qui s’opposent à un pouvoir illégitime, corrompu, prédateur, rejeté et honni par la majorité du peuple congolais ». En lisant ceci, j’ai compris une chose, c’est qu’en politique, comme disait quelqu’un, le boubou ne fait pas le marabout. Il en faut un peu plus et c’est ce qui manque à tous ces hommes politiques du continent.

J’irai me plaindre de la montée du terrorisme et la corruption de l’Islam du fait des islamistes
Mon Dieu, c’est ici que s’observe le mieux la folie des hommes. Ils sont tous fous, ces gens ! Des psychopathes d’un siècle nouveau. Ils prétendent agir pour Toi alors qu’ils agissent contre Toi. En Ton nom, ils enlèvent, tuent, violentent, violent et volent. « Ils », ce sont eux. Ceux qui, cinq fois par jour, le regard tourné vers l’orient frappent le front contre terre en signe d’humilité confessant Ta grandeur mais qui, une fois terminé, se dressent contre Toi. Ceux qui tiennent Ta parole qui magnifie la vie humaine dans une main et l’arme qui la détruit dans une autre. Ceux qui proclament qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que le Prophète Mahomet (Paix et Salut sur Lui) est Son envoyé mais qui pilonnent les mosquées, brûlent le Coran en criant: Allahou’Akbar ! Ceux par la faute de qui l’Islamophobie accroît dans le monde et qui donnent du fil à retordre à ceux qui s’évertuent à démentir le raccourci que suggère la perception erronée selon laquelle islam et terrorisme ne forment qu’un. Ceux qui parlent de toi sans te connaître. Ceux qui recherchent le paradis alors qu’ils sont vomis par l’enfer. Ceux qui combattent l’occident en se servant des moyens qui leurs sont fournis par cet occident. Je veux parler de ces imbéciles heureux qui se déboutonnent au comptoir du commerce que seul ton tribunal, Bon Dieu, pourra faire payer pour leurs crimes commis en ton Nom à ton insu.


Votre « changement », voici ce que j’en pense…

winston-churchill.9906-dire-rien-bonne-changement-direction-negatifA la radio, à la télé, dans les journaux, sur Internet, au marché, à l’université, même à la morgue tout le monde aspire au changement et chacun croit être celui ou celle que le monde attend pour que cela soit. Pour s’accommoder à la navrante mutation de nos sociétés, de notre monde, imposée par nos envies capricieuses, nos habitudes de vies fantaisistes, nos quêtes égoïstes du pouvoir et nos courses effrénées vers l’argent, il faut aspirer au changement. Pour ça, il faut un brin d’audace et ce n’est pas ce qui manque aux vaillants acteurs de changements dont la liste ferait une encyclopédie de plusieurs tomes. C’est bien. On peut même l’acclamer des pieds et des mains!

Mais, là où le problème se pose, c’est lorsque le changement dont tous parlent et auquel tous aspirent est mal conçu et modelé pour servir des intérêts très souvent mesquins. Plus loin, on s’aperçoit que quantité de ces aspirants au changement se drapent dans des intentions [nobles uniquement à leurs yeux] qui flattent, non sans dégoût, leur ignorance et les exonèrent de tout scrupule. Ils occultent l’exercice obligatoire auquel tout aspirant au changement devrait se soumettre avant de s’y engager, c’est-à-dire trouver des réponses assez précises à une kyrielle d’interrogations dont les principales sont les suivantes : Quel est l’existant ? Dans quel état se trouve-t-il ? Qu’a-t-il de bien à conserver? Qu’y a-t-il de mal à changer ? Pour quoi et pourquoi faut-il nécessairement que cela change ? Comment opérer le changement ? Comment inscrire le changement apporté dans la durée ?

C’est à ce niveau que ça coince, parce que tout simplement, c’est à ce niveau que chaque acteur étale son projet de changement et, Dieu seul sait si, nombre de ceux qui piaillent le changement à longueur de journée sont porteurs de projets susceptibles d’être évalués sur la base des critères de pertinence dont certains sont ci-dessus énumérés.

On a assisté à une véritable danse de tango au Burkina Faso parce que les acteurs clés ont rêvé d’un changement sans s’y préparer réellement. J’ai été sidéré d’entendre un opposant burkinabè avouer qu’ils ont été surpris par la rapidité des évènements. Un peu dans la peau du chasseur qui met le feu dans le trou du rat et qui est surpris de le voir sortir. Ceci n’est pas une insulte à l’intelligence du peuple souverain du Burkina, mais c’est reconnaître que le changement voulu par les leaders se limitait à l’éviction, du fauteuil doré du palais de Kosyam, de celui dont on en voulait plus. Comme conséquence, on a changé de président à un rythme que n’envie guère une partie de lutte sénégalaise. Mais, quid du système dans tout ça? A-t-il aussi changé ?

Nous avons vu des Libyens par médias étrangers interposés clamer leur aspiration débordante au changement pour se défaire d’un régime fasciste, dictatorial, totalitaire, incarné par un Kadhafi trop pimenté et salé à leur goût. Aujourd’hui, je parie que parmi eux, ceux dont l’Etat islamique et les autres terroristes n’ont pas encore fait exploser ce qui leur sert de tête donneraient tout pour que Kadhafi soit Jésus pour ressusciter.

En Côte d’Ivoire, je me souviens du fameux slogan « Gbagbo kafissa » pour dire « Gbagbo est mieux » scandé par certains détracteurs du régime actuel. Les mêmes, quand ils auront fini de sacrifier Ouattara sur l’autel de leurs intérêts égoïstes, reviendront et jureront que le président qu’il fallait à la Côte d’Ivoire était Ouattara, le bâtisseur, l’homme de paix et tralala…

Il est une évidence que, pour aspirer au changement, il faut se reconnaître des valeurs et des qualités exceptionnelles, une spécificité qui nous distingue des autres et qui fait de nous une personne capable d’imaginer les choses dans un sens que peu ou personne n’a pensé pour le bien commun. Mais il n’en demeure pas moins que cette conviction d’appartenir à une essence supérieure, habilitée à regarder de son piédestal les autres, constitue un moyen commode non seulement de saboter ses propres défenses intellectuelles, mais aussi de se prélasser dans son ignorance.

Certains blogueurs veulent changer le monde en écrivant des articles qui enflamment les passions quand ils ne font pas de veines spéculations assorties d’injures à l’égard des autorités de leur pays au nom d’une liberté d’expression mal comprise. Certains journalistes veulent changer le monde en vendant leur plume, leur dignité avec, pour diffuser des informations si erronées du type Ben Laden était l’ami intime d’Obama et que s’il l’a tué c’est parce qu’il l’a cocufié avec Michelle. Certains politiciens africains veulent changer le monde en promettant qu’il ne feront qu’un seul mandat, force est de constater qu’on a pas la même façon de compter les années. Ils affirment même que l’argent public qu’ils sont accusés d’avoir détourné a servi à construire l’hôpital général de notre village alors que nous continuons de nous faire soigner le paludisme chez Mahadou, le guérisseur du village faute d’une clinique et d’infirmiers. Les pasteurs, prêtres et imams jurent que les quêtes sont destinées à Dieu, et à Lui tout seul. Cela dit, ils se plaignent que nous ayons donné un billet déchiré sachant que le boutiquier du quartier ne l’acceptera pas, ou que le total de la quête n’excède pas 50 000 F alors que nous sommes témoins que tout a augmenté sur le marché… même Boko Haram veut changer le monde en enlevant, en tuant des innocents, alors qu’il sait qu’il suffit que toute son armée s’entasse dans une maison que l’armée tchadienne aspergerait d’essence et y mettrait du feu pour que le monde vive mieux.

Tous donc veulent le changement, mais au fait, dites-moi, qui veut quoi pour qui pourquoi où quand et comment, chers agents de changement?

Si vous voulez changer le monde, c’est bien, mais prenez la peine de comprendre ce que renferme le changement. Sachez aussi que le changement commence par vous-mêmes. Surtout, demandez-vous avant de vous y engager si le problème que vous posez est perceptible au-delà de vos lunettes ou encore si vous ne l’aviez pas créé. Parce que c’est court de penser chaque fois que le mal provient de l’autre car comme le dit l’adage, « si tu te tapes la tête contre une cruche et que ça sonne creux, n’en déduis pas forcément que c’est la cruche qui est vide  ».


Journée du 08 Mars: Leurs mots pour le dire…

téléchargementCe 08 Mars 2015 comme il y a 38 années en arrière, 8 Mars 1977, le monde entier marquera un bref arrêt pour célébrer les femmes. Elles le méritent bien ! Au-delà du folklore qui l’entoure, parlant de son côté festif et des discours de bonnes intentions qui l’accompagnent, cette journée représente une reconnaissance de la place de la femme, de son rôle ainsi que de ses droits et devoirs au sein de la société. C’est surtout l’occasion de faire le bilan de l’évolution des combats pour l’égalité du genre en tant que facteur de cohésion sociale et de développement des nations. Cette année, je célèbre cette journée avec mes lecteurs qui ont accepté de se prononcer :

«Mes pensées et sincères reconnaissances vont à l’endroit des femmes agricultrices et entrepreneuses du monde en général et d’Afrique en particulier. Ces femmes sont les grandes héroines tapis dans l’ombre de notre survie, et le thème de cette célébration prouve grand, si besoin qu’il est temps de se mobiliser pour l’autonomisation des femmes, vecteur du bien-être de l’humanité. Aucun défi n’est jamais assez fort. Femmes, accrochez vous fort à vos rêves, car si les rêves meurent, la vie est un oiseau aux ailes brisées qui ne sait pas voler.» MIKAILA Issa, Benin/Pays Bas, Journaliste Stratégiste Média Sociaux.

«L’égalité de genre n’est pas une question de faveur, elle est une question de justice et d’équité sociale. Elle est une approche dont la mise en oeuvre n’est pas toujours aisée et qui rencontre des résistances en raison de la grande confusion semée dans les esprits; en effet, elle est quelque fois perçue à tort comme un combat contre les hommes ou alors confondue à la promotion de la femme. Bonne fête du 8mars a tous et à toutes surtout ne passons pas à côté de l’essentiel, tâchons de savoir en amont ce pourquoi nous fêtons.» Nathalie KOUAMO, Cameroun, Experte en Genre.

«Pour moi cette journée est un jour spéciale pour rendre gloire a nos mamans qui sont pour moi des dieux sur terre.et dont on doit beaucoup prendre soin. Quelque soit nos mamans elles restent nos mamans. Il n’y a pas deux mamans au monde, il en existe seulement une donc prenons soin d’elles. Vive les mamans du monde. Sachez que cette journée est la votre donc en profiter au maximum. Maman je t’aime!» Narcisse Guebré, Burkina Faso, Etudiant en Droit.

«La journée internationale de la femme est une belle occasion de rendre un hommage à cet être multi-tâches qu’est la femme. Une femme peut porter plusieurs casquettes : Femme, mère, épouse, collaboratrice, entrepreneure, etc. Et dans tous ces rôles, elle a le challenge de réussir. Voir tous les sacrifices faits par la femme, il est quand même important de s’arrêter un moment et lui dire qu’on reconnaît ses mérites. Déjà, en voulant donner la vie, la femme risque de perdre la sienne. La femme porte la vie, elle porte l’humanité. C’est une grande responsabilité que Dieu lui accorde. Et prendre une journée pour la célébrer, je pense que ce n’est pas de trop.» O’noryn KADIO,Côte d’Ivoire, Fondatrice et rédactrice en chef de femmesentrepreneures.ci 

«En souhaitant une belle fête à toutes les femmes du monde en ce jour du 08 mars 2015, je me permets de plaider auprès de nos gouvernements africains pour plus de justice sociale envers cette couche sensible et fragile mais combative et déterminée. De mon point de vue, cette justice consisterait à faire d’elle un véritable levier de développement en accroissant substantiellement des ressources financières pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin. En outre, dans le cadre de la gestion publique, les femmes, au nom de cette justice, devraient occuper les 50% des portefeuilles ministériels et les postes de directrices générales dans la même proportion des entreprises dont l’Etat à une part de contrôle. Il est temps que nos pays se dotent des textes de loi vigoureux pour la protection sociale et professionnelle des femmes. En portant l’humanité, elles portent en elles le développement durable et la paix dans nos pays. Bonne et joyeuse fête à toutes les femmes!» HAIDARA Mohamed, Guinée/France, Economiste.

«Ça fait du bien de célébrer la femme. C’est elle qui est le socle d’une famille, quoiqu’on dise. C’est elle qui, dans la majorité des cas, se soucie de l’avenir des enfants. Mais en réalité, il n’existe pas d’égalité de sexes surtout dans nos pays africains. La femme continue d’être maltraitée. Le plus souvent, elle n’a pas son mot à dire quant aux décisions que prennent les hommes. Alors pour moi, au lieu de passer le temps à faire des discours interminables pendant cette journée, il faut plutôt chercher des voies et moyens pou pouvoir résoudre tous ces problèmes que vivent nos sœurs, nos mamans au quotidien. Je prends juste l’exemple d’une femme qui s’est battue pour avoir du boulot et qui est en fonction pendant un temps puis meurt, son mari ne prend aucune pension alors que c’est l’inverse pour les hommes. Pourquoi ? et on nous parle d’égalité.» Flore MONSIAH, Etudiante en Droit.

«La femme est au cœur de tout développement social. Nous nous réjouissons de l’attention grandissante qui lui est portée et notamment à sa célébration chaque 8 mars. Cela est déjà un indicateur du changement positif attendu en faveur de la promotion du genre. Pour autant, beaucoup reste encore à faire dans un environnement où à tord les perceptions en matière de genre restent tournées vers la promotion des stéréotypes de femmes dites modernes ou émancipées. Plus que jamais, l’attention doit être davantage portée vers la femme en milieu rural. C’est elle qui fait le planteur, sa famille et pourvoit en grande partie à l’approvisionnement national en vivrier. Nous devons davantage conjuguer nos efforts et être engagés pour faire entendre la voix de la femme rurale, lui donner un égal accès aux opportunités et travailler à son autonomisation. Pour ma part, je reste fier de travailler pour une entreprise qui s’est publiquement engagée et déroule un plan d’action pour promouvoir les femmes dans la cacaoculture.» KANE Omaro, Côte d’Ivoire, Coordonnateur des projets de durabilité pour une multinationale.

«Que Dieu bénisse toutes les femmes pour qu’elles soient des femmes fatales pour leurs hommes, c’est-à-dire des femmes qui se font belles, coquettes et qui savent s’occuper de leurs hommes,  de bonnes éducatrices pour leurs enfants, déterminées dans leurs taches professionnelles.» Jeannice Gougouehi, Côte d’Ivoire, Rédactrice sinistre dans une Compagnie d’Assurance.

Bonne Fête à toutes les femmes en générale et à mes lectrices en particulier !


CAN 2015 : Lettre à Sidy Diallo, « Merci pour ce moment « !

Sidy Diallo CHAMPION!
Sidy Diallo CHAMPION!

               Au Président de la Fédération Ivoirienne de Football

Monsieur le Président,

Il y a des mois de cela que je vous écrivais deux lettres dont la première traduisait la colère de certains ivoiriens face, non seulement à l’humiliante défaite de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire à la coupe du monde au Brésil avec à leur tête votre stagiaire d’entraîneur, mais aussi à votre mutisme qui a suivi votre retour du Brésil. Nous étions nombreux qui attendions que vous nous rendiez compte de l’utilisation que vous aviez faite de l’argent du contribuable ivoirien mis à votre disposition sans résultat et de ce qui a été à la base de votre échec. L’attente a été longue pour moi et ma patience ayant atteint ses limites, je vous ai adressé une lettre pour vous donner la parole. J’ignore si vous aviez lu cette rodomontade, mais en tout cas quelques jours après vous aviez parlé, même trop parlé! Peu importe ce que vous aviez dit, vous aviez parlé et c’était suffisant. Par la suite, je vous ai adressé une seconde lettre pour vous dire ce que je pensais et y ai conclu que beaucoup d’ivoiriens et moi-même vous attendions sur vos résultats.

Chacune de ces deux lettres, quoiqu’étant restée dans les normes de la courtoisie, n’avait pas forcement un ton à vous faire sourire. Ceci, simplement, parce que j’en avais gros sur le cœur. Normal, n’est-ce pas ? Bien sûr, parce que moi aussi, comme beaucoup d’ivoiriens, je croyais en vous et j’attendais mieux que des incohérences dans votre gestion du football ivoirien, lesquelles ont eu pour conséquences directes des insuffisances de résultat.

Monsieur le Président,

Aujourd’hui, je vous écris à nouveau. Je sais que ça peut être collant que d’avoir un bout de bois de Dieu comme moi sur son dos déjà carapacé par les coups de fouets bien plus féroces d’une presse nationale qui ne tarie pas d’éloge pour vous les jours pairs et qui, les jours impairs vous accuse d’être de cette race de bulbes congestionnés à cause de qui Jésus tarde à revenir pour mettre fin à la merde de ces débiles plein de morgue regroupés au sein d’une secte dite Boko quoi quoi là. Toutes ces frustrations seraient à la base de votre desir avéré ou non de partir de la tête de la Fédération en Septembre prochain, ai-je lu dans ce post ce matin.

Oui, ça devrait être embêtant, je le sais, mais ce n’est pas de ma faute, mon signe Zodiac c’est pou. On s’en débarrasse difficilement. Cependant, rassurez-vous cette fois-ci, je vous écris sur un ton digne d’un mec qui vient de réussir l’exploit de conquérir le cœur de la dulcinée qu’il convoitait depuis des années en bombant la poitrine aussi fort qu’un moine chinois cocu priant pour que lui soit restaurée sa virilité.

Monsieur le Président,

Depuis plus d’une semaine, je suis en fête !!! Et les jours de fête, chez nous, ça ne parle pas assez. Ça mange. Ça boit. Ça danse. Ça s’éclate ! Oui, c’est un cœur en joie qui vous écrit pour vous dire « Merci pour ce moment » !. Ce moment où vous aviez fait le choix de Monsieur Hervé Renard pour diriger l’équipe nationale. Ce moment où vous lui avez laissé l’occasion de bannir la notion de « cadre » et construire sa propre équipe faite de jeunes et « novices ». Ce moment où vous vous êtes effacé pour laisser le staff technique #AllerSeulement, jusqu’au bout. Ce moment où le Renard a fait confiance à Copa au bon moment. Ce moment où Copa s’est servi de ses mains pour faire sortir le ballon des poteaux puis ce moment où il s’est servi de ses pieds pour le faire entrer dans les poteaux. Ce moment où Papa Gassama a mis fin au match Côte d’Ivoire- Ghana. Ce moment donc où la Côte d’Ivoire a remporté la CAN 2015. Ce moment où vous aviez rendu leurs joies à des millions d’ivoiriens et amis de la Côte d’Ivoire.

Monsieur le Président,

Voyez-vous, la victoire, surtout lorsqu’elle est méritée, à une saveur si unique, si particulière qu’aucun mot ne peut la décrire. Moi aussi, comme beaucoup d’ivoiriens, je suis heureux, je suis ému –même une semaine après. C’est pourquoi, d’abord par honnêteté morale qui voudrait qu’aussi bien qu’il faut critiquer quand c’est mauvais, il faut féliciter quand c’est bon, et par instinct de patriotisme, je voudrais par cette lettre vous dire GRAND MERCI !

MERCI Président Sidy pour la deuxième étoile que vous nous donnez. MERCI d’avoir su répondre aux attentes des ivoiriens. MERCI d’avoir été à la hauteur de la tâche! A vous, à Hervé Renard, à l’ensemble de l’encadrement technique et surtout à tous les joueurs aussi bien ceux qui étaient de l’expédition de Malabo que ceux d’hier qui ont rehaussé l’image du football ivoirien, je m’en vais dire BRAVO et MERCI ! Par ces lignes, je voudrais TRES SINCEREMENT vous féliciter et vous dire que notre joie d’aujourd’hui est à la hauteur de notre déception d’hier qui nous a poussé à vous vilipender et qui mérite qu’on vous célèbre comme des héros, oui, parce que HEROS, vous l’êtes et nous en sommes si fiers… !

Mais, Prési, avant de terminer, j’ai une petite question à vous poser dans le creux de l’oreille de peur qu’elle ne tombe dans de mauvaises oreilles. Prési oh, il paraît que vous aviez demandé 3,5 milliard de FCFA pour aller à Malabo. On ne sait pas si on vous à tout donné ou non mais on suppose que si vous avez demandé, c’est que c’est ce qu’il vous fallait donc vous l’avez reçu. Et puis quand vous êtes revenu, on a ajouté encore 2 milliard. Donc ça fait mathématiquement 5,5 milliard en tout, n’est-ce pas prési ? Mais oh, prési, il paraît que l’argent qui était dans la coupe ne dépassait pas 800 millions. Ma question est la suivante : Donc, vous avez dépensé 5,5 milliard pour rapporter 800 millions ? Tchié, Prési…. ! Un verre d’eau pour mon comprimé s’il vous plaît, ça donne forcement de la migraine…


CAN 2015: COPA était là. La VICTOIRE aussi!

Face à certaines VICTOIRES qui, par leur saveur unique et enivrante vous emportent dans un tourbillon de joie inestimable et vous laissent sans voix, il vaut mieux se taire et laisser les images parler à votre place…

 BRAVO à Barry COPA!

COPA Célébré par ses coéquipiés
COPA Célébré par ses coéquipiés

Bravo à Hervé RENARD!

Hervé Renard (c) connectionivoirienne.net
Hervé Renard
(c) connectionivoirienne.net

Bravo aux ÉLÉPHANTS!

LES ELEPHANTS CHAMPIONS D'AFRIQUE 2015 (c) imatin.net
LES ELEPHANTS CHAMPIONS D’AFRIQUE 2015
(c) imatin.net

BRAVO à la COTE D’IVOIRE CHAMPIONNE D’AFRIQUE 2015!!!

la Côte d'Ivoire sur le toît de l'Afrique
la Côte d’Ivoire sur le toît de l’Afrique

Nous l’avions fait hier. Nous l’avons fait aujourd’hui. Demain? nous y croyons!

 

 

 


Lawal Diakité : « Mon père a fait de moi la femme que je suis aujourd’hui « 

Elle sait que la jeunesse est un atout et elle la met à profit pour construire sa vie. Sur son physique, on trouverait peu à redire avec ses traits réguliers, la finesse de sa taille qui se moque du rônier, son nez fin et droit de sahélien, ses yeux pleins de malice, une bouche aux lèvres ourlées et roses s’ouvrant sur des dents bien rangées et d’une blancheur nacrée. Tout ceci rime avec son éducation bien suivie, sa joie contagieuse de vivre, son intelligence, sa franchise et son honnêteté corroborées par sa simplicité et sa politesse qui forcent l’admiration des privilégiés qui la côtoient. Awa Diakité. ENTRETIEN.

(c) Lawal Diakité
(c) Lawal Diakité

Merci d’avoir accepté cette interview. Avant toute chose, je formule pour toi et ta famille ainsi que tous tes proches tous mes vœux les meilleurs.

Merci à toi aussi pour cet honneur que tu me fais, en m’offrant une vitrine sur ton blog. Je me sens vraiment émue et distinguée.

Pour commencer, peux-tu te présenter à mes lecteurs ?

Je me nomme à l’état civil AWA DIAKITE, il faut noter que ce nom a été raccourci puisqu’en réalité c’est Lawal Awa Moutawakil Mousquine N’Pènè. En fait Je rentrais très souvent de l’école en larmes parce que mes camarades de classe me traitaient de « moustique » à cause du nom « Mousquine ». Mon père a donc préféré me retirer tous mes autres prénoms que je trouvais bizarre à l’époque. Aujourd’hui je regrette, j’aurais dû les garder puisqu’ils sont originaux. Je suis née le 07 juillet 1986 à Abengourou. Je suis ivoirienne, originaire du Mali, peulh du wassolo. Je suis l’aînée d’une famille de 4 enfants dont 3 filles et 1 garçon. J’ai reçu une éducation malinké vraiment stricte surtout basée sur les valeurs religieuses. Ce qui pourrait justifier mon tempérament un peu trempé.

En ce qui concerne la politique, il me serait difficile de parler d’appartenance politique. C’est le mot « appartenance » qui me gène. J’ai plutôt des idéaux politique et je me rapproche de l’idéologie qui tend le plus vers mes idéaux. Je suis célibataire sans enfant. J’exerce actuellement en tant qu’Assistante de Direction et Assistante Personnelle du Directeur Général d’une société d’assurance maladie de la place. En plus de ce poste,  avec ma meilleure amie, nous avons crée notre boite de communication événementielle « Infinyevents » . Nous nous occupons de la création et de la réalisation d’événements pour les particuliers et les entreprises. Nous organisons aussi des Afterwork réseautage professionnel.

Où as-tu fais ton enfance et qui ou qu’est-ce qui a le plus influencé cette enfance et que tu penses a un impact aujourd’hui sur ta vie d’adulte ?

J’ai passé mon enfance à Daloa –c’est pourquoi je taquine beaucoup les Bété–, j’y ai passé 16 ans de ma vie et j’étais obligé de la quitter après la réussite au BAC. Toutefois, je m’y rends pour les vacances, pour l’Aïd El Kebir qu’on appelle couramment Tabaski et aussi pour les cérémonies familiales, puisque mes parents y vivent toujours. La personne qui a le plus influencé mon enfance c’est mon père. C’est un homme tellement charismatique qu’il ne pouvait que m’impacter. D’ailleurs, quand j’étais toute jeune je pensais qu’il était un magicien, et je m’en vantais même auprès de mes amis à l’école. Tout ce qu’il faisait, pour moi, relevait du miracle. Il a toujours été mon modèle d’où ma passion pour la langue Anglaise. Il parle couramment l’Anglais et l’arabe. Il m’a inculqué des principes et des valeurs tels que la franchise, la loyauté, la reconnaissance, la persévérance dans l’effort, l’honnêteté, l’acceptation de l’autre dans sa différence.

Il m’a éduqué comme un petit garçon, puisqu’il ne s’attendait pas à ce que je sois une petite fille à ma naissance. Alors, je suis devenue le petit garçon qu’il espérait mais dans le corps d’une fille. Il m’a inculqué la crainte d’Allah mais il m’a laissé découvrir le christianisme en m’envoyant dans des écoles catholiques. Il m’a laissé le libre arbitre, la possibilité de faire mes propres choix et de prendre mes propres décisions. Il a fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Toutefois, c’est un père très possessif et jaloux. J’avoue que je recherche en mon futur mari les qualités de mon père.

Ma mère quant à elle, avec le temps, je me suis beaucoup plus rapproché d’elle parce que j’avais besoin d’apprendre à être douce, moins dure avec moi même. Elle est devenue ma meilleure amie, ma confidente et ma première conseillère. Avec elle je me découvre en tant que femme et futur mère. J’ai un amour inébranlable pour elle. J’ai surtout appris que l’amour d’une mère est incommensurable. Et nous, en tant qu’enfants, devons rester dignes de cet amour en apportant à nos mamans l’attention et la reconnaissance qu’elles méritent. Le Coran dit que le paradis se trouve au pied de nos mères. Pour nous dire combien de fois il est important, quelque soit notre statut, notre réussite sociale, de toujours respecter et de toujours honorer nos mères. Pourquoi lever la tête, regarder dans les yeux de sa mère quand tout ce  qu’on cherche, le paradis, se trouve à ses pieds? Moi en tout cas je reste couchée à ses pieds afin de ne pas perdre mon paradis des yeux.

Quelle relation as-tu avec tes ami(e)s de la FAC d’Anglais après l’Université ? Une anecdote  de la FAC? Certains parmi ceux-là t’on particulièrement marqué que tu voudrais nommément citer ici et leur dire des mots gentils ?

Les années fac ont été les plus belles années de ma vie et j’y ai rencontré des personnes  vraiment exceptionnelles. J’y ai créé des  liens d’amitiés qui se sont intensifiés avec le temps, des personnes tellement  sincères, attentives que je ne peux plus m’en défaire. Nous nous sommes connu jeunes et nous avons décidé de grandir, d’avancer ensemble. Certains nous ont quitté dans la fleur de l’âge, mais resterons éternellement gravés dans notre cœur et notre esprit.

D’autres m’ont vraiment marqué, je pourrai citer entre autres, Fabrice Kanga, que j’appelle affectueusement daddy –nous sommes tellement proche qu’on nous croit en couple. Il y a aussi Benedith Amani –ma twin sister, Alison Tchimou –mon amie d’enfance, Marie Désirée Ehouma -ma mamie adorée, Mélanie Kadjonou, Roger Assanvon, Assoba Georges, Le couple Kouassi —Christelle et Jacmen, Marie France Sarah Bah, Blanchard Essoh, Pervenche Palé, Akoi Lydie, Pacha Okobe, Iba Marie Claire, Emile Bela et encore beaucoup d’autres que je n’ai pas cité. Je voudrais simplement leur dire qu’ils ont tous participé d’une manière ou d’une autre à faire de moi l’amie que je suis aujourd’hui. Je suis fière d’avoir des personnes spéciales comme elles dans ma vie et pour rien au monde je n’échangerai ces amitiés.

Pour ceux qui te connaissent, il y a une chose bien remarquable chez toi, c’est cet air si enthousiaste que tu présente qui traduit l’énergie qui déborde en toi. Quel est le secret de cette joie de vivre que tu communiques à tes proches ? 

Je n’ai pas de secret, j’ai des principes. Et l’un de mes principes c’est de toujours mettre à leur aise ceux qui se trouvent autour de moi. Ce n’est pas ma joie et mon enthousiasme seulement que je partage, je partage beaucoup plus que ça. Il n’y a rien de plus chaleureux et de plus gratifiant que le rire ou le sourire des personnes qui partagent notre vie. Je n’aime pas la tristesse, je n’aime pas la noirceur. Alors je partage ce que j’ai de plus positif en moi, ma joie de vivre, mon enthousiasme mais aussi mon coté folle folle.

Que penses-tu de l’économie numérique et quel regarde porte-tu sur la Communauté Web en Côte d’Ivoire ?

Le développement de l’économie numérique est un grand pas vers le progrès dans la mesure où les grandes stratégies de développement dans tous les secteurs qui puissent exister sont de plus en plus axées autour des TIC. Je ne peux pas porter de critiques objectives sur la Communauté Web en Côte d’Ivoire, puisque je n’ai pas encore eu l’occasion de la fréquenter réellement. Néanmoins, je connais certains membres influents de cette communauté tels que Delmas Ehui. Et quand j’analyse tout le travail qu’il abat à travers les TIC, je peux dire que l’économie numérique pourrait aisément nous aider dans l’atteinte de l’objectif « l’émergence à l’horizon 2020 ».

Je constate ta présence très active sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook. Quel est l’usage premier que tu fais de cette plateforme et à quelles autres fins te sert-elle ?

Je suis sur Facebook pour me faire des contacts comme bon nombre de personnes d’ailleurs. J’ai intégré ce réseau social grâce à mon ami Georges Assogba qui m’avait, à l’époque, envoyé une invitation. Sur Facebook on rencontre diverses personnes de divers horizons avec différentes cultures, différentes religions et avec des mentalités diverses et des réactions diverses. C’est cette symbiose qui m’attire le plus. Je l’utilise aussi comme moyens d’expression sur les tares de notre société, la dégradation de nos mœurs, souvent je parle aussi de politique. Enfin, je l’utilise pour mes activités professionnelles, agrandir mon réseau professionnel et faire la promotion de mon agence de communication événementielle « Infinyevents ».

Cela m’amène à te demander quelle analyse fais-tu du phénomène de plus en plus inquiétant des « brouteurs », majoritairement jeunes, et quels conseils donnerais-tu à ces jeunes ?

Je pense que les responsabilités doivent être partagées et assumées. La part de l’Etat dans la triste évolution de ce phénomène est que la jeunesse a bien été négligée pendant plus d’une décennie. On a préféré faire la guerre et on a relayé au second plan la jeunesse, l’avenir du pays. Les jeunes sont blindés de diplômes mais ils traînent dans les rues en quête d’emploi pour subvenir à leurs besoins. C’est douloureux et même révoltant de faire des études, obtenir des diplômes, et voir ces derniers perdre de leur valeur au fil des années parce qu’on n’a pu obtenir ne serait-ce qu’un entretien d’embauche. C’est l’une des plus grandes causes de ce phénomène de « brouteurs ». Donc il faudrait que l’état accepte sa part de responsabilité et décide de corriger assez rapidement les failles qui ont pu entraîner cette déchéance morale et sociale.

Aux jeunes qui s’adonnent à cette pratique, je leur dirai simplement que la faciliter n’à jamais mener nulle part. Il faut se battre dans la vie pour mériter son dû. La jeunesse ivoirienne n’est pas de nature paresseuse et truande, alors d’où vient cette nouvelle tendance à arnaquer rien que pour se faire voir dans les Night Club ou dans les endroits branchés de la ville ? Aujourd’hui, nous, jeunes ivoiriens, voyons beaucoup de portes se refermer à cause de notre réputation de « truands du web ». Est-ce l’image que vous voulez donner de votre pays? La Côte d’Ivoire n’a-t-elle pas assez souffert? N’est-elle pas assez brisée et salie par plus de 10 ans de guerre?

Il y a un autre phénomène, à Abidjan particulièrement, non moins inquiétant qui est l’enlèvement d’enfants. En tant que femme donc futur mère, quel commentaire fais-tu et quelles solutions proposerais-tu pour y faire face ?

Je trouve que c’est ignoble et vraiment petit de s’en prendre à des êtres aussi fragiles. Je suis vraiment indignée de ces tortures faites aux enfants. Je pense que l’Etat ivoirien a trop tardé avant de réagir. Il a fallu des mobilisations et de vives réactions sur les réseaux sociaux pour que l’Etat puisse enfin, même si c’est un peu tard, prendre des  résolutions face à ce problème.

Lawal mariée et mère en 2015, faut-il s’y attendre ?

Inchallah, Lawal mariée en 2015 cela pourrait se faire. Lawal, maman, si la première condition est  remplie. Alors je pense que vous pourrez avoir deux belles surprises si Allah le permet en cette année 2015.

La vision collective en Côte d’Ivoire aujourd’hui est « l’émergence à l’horizon 2020 ». En tant que jeune intellectuelle ivoirienne quelle définition donnes-tu à « l’émergence » et que penses-tu de ce pari, une réalité ou une utopie ?

« L’émergence à l’horizon 2020 » pourrait être une réalité s’il ne s’agissait que d’émergence économique. Mais je crois que l’émergence implique aussi le tissu social, les mentalités, la sécurité, l’éducation et bien d’autres choses. Le constat que je fais est que l’Etat ivoirien se focalise plus sur la croissance économique. Mais en dessous il ne faudrait pas oublier le tissu social qui a été fragilisé par plus de 10 ans de guerre. Sans paix il ne peut y avoir d’émergence. Alors qu’il faut la réconciliation et la cohésion sociale pour avoir la paix. On se contente d’un semblant de paix et on veut une «émergence» pour 2020. A cela s’ajoute l’insécurité, pour un pays qui se veut émergent en 2020, je pense qu’il existe trop d’insécurité. Le phénomène des «brouteurs», le kidnapping et les meurtres d’enfants, les braquages, le phénomène des « microbes », les coupeurs de routes et bien d’autres formes d’insécurité qui sévissent dans notre  pays.

Les mentalités aussi doivent changer surtout dans le domaine de la salubrité. L’ivoirien est sale. La preuve, Abidjan est sale, très sale. L’ivoirien n’a aucun respect pour son environnement. L’école ivoirienne est malade, elle est même agonisante. A son chevet, un corps professoral affamé et des élèves et étudiants soucieux de leur avenir.

Il faut des reformes et de grandes reformes pour assainir tous ces secteurs qui, aujourd’hui, sont en grande souffrance sinon, je pense, l’objectif « émergence à l’horizon 2020 » relèvera d’une Utopie.

Quel est le mot qui te décrit le mieux ?

Audacieuse

Quels sont tes vœux pour cette année 2015 pour mes lecteurs et tes proches ?

Pour cette année, je souhaite l’accomplissement professionnel et personnel pour tous. Et surtout beaucoup de santé.

Un dernier mot ?

Je voudrais te remercier, Emile, pour cette lucarne et je te souhaite beaucoup d’évolution dans sa ta carrière de blogueur. Nous, tes amis, te soutenons et te souhaitons le meilleur en cette année 2015. Je terminerai avec cette citation de Anthony J.D’Angelo « Où que vous alliez, quelle que soit la température, apportez toujours  votre propre soleil. Tout est dans l’attitude ».


EN 2015, pour mes lecteurs : je souhaite ceci…

modeles-bonne-année-2015En décembre dernier, je vous faisais un résumé très succinct de ce que l’année 2014 aura été. Dans l’ensemble, on en retiendra des faits qui ont salopé le souvenir des bons moments que nous avons chacun de son côté, vécus.

Puis, 2015 s’est offert à nous avec son terrain inexploré attendant de chacun effort et audace pour y semer le grain de sénevé. Il fallait donc se préparer, et chacun l’a fait. Il fallait l’aborder et chacun l’a abordé, à sa manière. Aujourd’hui, nous sommes tous embarqués dans le train de l’histoire, déterminés à écrire une page de plus de notre vie. Les plus conscients s’évertueront à écrire leur histoire dans le livre d’or pour permettre aux générations de demain de la lire dans leur canapé du matin avec le sourire de fin de banquet. D’autres, à l’inverse, l’écriront au brouillon, de surcroît au crayon. Ces derniers, on ne s’en souviendra plus des années après. Je vous souhaite d’être des premiers. L’an 2015 est donc lancé, bien lancé.

Mais après seulement 30 jours, tout porte à croire qu’il s’annonce non moins effervescent. Déjà, nous avons entamé le premier mois avec la manifestation encore une fois de la cruauté humaine se traduisant par l’assassinat à bout portant d’un groupe de journalistes du célèbre magazine de caricature, Charlie Hebdo. Ceux qui l’ont fait ont leurs raisons. Ceux qui le dénoncent ont les leurs. Quoiqu’on puisse en dire, des vies humaines sont parties et cela seul suffit pour souhaiter une place en enfer aux auteurs. Mais, encore une fois, point n’est besoin de plonger dans le sensationnalisme.

2015, au plan footballistique, c’est la Coupe d’Afrique des Nations et son cortège de déception. On en parlera probablement en décembre à titre de bilan, mais déjà, on peut retenir la sortie manquée des Lions autrefois indomptables du Cameroun face à une équipe fébrile de la Côte d’Ivoire. Arrivés à Malabo, gonflés tels deux boxeurs sur un ring de combat au premier round, les lions ont plié l’échine et dit à dieu à leur rêve de monter sur le toit de l’Afrique. Les épaules rentrées, courbant la tête, l’honneur en lambeaux, comme des cocus déboutés, ils ont regagné la forêt jurant de revenir deux années plus tard.

2015, c’est aussi et surtout une année électorale en Afrique. Les électeurs issus de cinq pays seront appelés aux urnes. Déjà, les lignes bougent et dans certains de ces pays, on assiste à des pratiques qui tendent à exciter la meute contre des citoyens qui déjà ne sont pas à la fête…

Rendez-vous est donc pris pour décembre 2015 afin de faire le bilan non sans souhaiter qu’il soit positif. Mais en attendant, il faut bien donner le top départ sur notre espace d’échange commun. D’où ce premier billet de l’année 2015 à titre introductif pour formuler pour vous, mes lecteurs et lectrices, MES VŒUX LES MEILLEURS !. Que 2015 voit s’accomplir pour tous et pour chacun, ce que les années écoulées ont manqué de témoigner.

En ces Temps Nouveaux faits de turbulences, d’apparences et de chimères, c’est sûr que chacun de nous traversera, au cours de l’année, des moments creux. Mais, parce que nous ne pouvons l’éviter, puisque cela est inhérent à la nature humaine, quand viendront ces moments, ce que je souhaite à chacun ici, c’est de se souvenir qu’en lui réside une force sans pareille qui attend d’être exploitée, prête à l’aider à les surmonter et à le projeter bien plus loin vers son bonheur. Je souhaite à tous, un peu plus d’initiatives et de courage en 2015 car comme le résume le dicton, « un acacia ne tombe pas à la volonté d’une chèvre maigre qui convoite ses fruits »

Bonne et Heureuse année 2015 à tous et à toutes !

Rendez-vous dans trois jours pour un nouveau billet : une interview exclusive de Mlle Lawal Diakité, à lire absolument.