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CORONAVIRUS : CRISE SANITAIRE, ENJEUX ECONOMIQUES. L 'AFRIQUE ATTEND

Coronavirus

Le monde entier à été surpris par le Coronavirus qui est sérieusement entrain de bouleverser la communauté du développement international.

Les impacts sanitaires de ce virus d’une rare gravité tendent à être relativement moindre face aux impacts économiques qui se font constater et deviennent de plus en plus importants. L’OMS à baptisé le virus COVID-19, mais hésite à qualifier la situation actuelle de pandémie. Elle se veut prudente. Tant pis! Le problème n’est ni l’appellation ni la qualification mais le risque d’une seconde crise économique mondiale après celle de 2008 qui est plutôt évident.

Si selon les chiffres, le taux de contamination est en ralentissement en Chine, foyer du virus, les conséquences économiques, elles, restent énormes pour le pays. De son côté, l’Europe en ce moment atteinte en plein cœur par le virus, craind certes la dimension sociale de cette crise sanitaire, mais encore plus sa dimension économique, même si la première émeut beaucoup plus.

L’Italie dont l’économie a extrêmement  été fragilisée depuis 2008 et qui s’en remet progressivement devra redoubler d’efforts pour faire face aux conséquences à moyen et long terme qui découleront de cette mise en quarantaine à laquelle ses 60 millions d’habitants sont actuellement contraints.

Dans le secteur du développement international, les conséquences sont immédiates. Toutes les conférences internationales d’envergure pour débattre des problématiques de développement sont suspendues ou annulées. Le commerce international se fragilise chaque jour un peu plus. Les cotations boursières sont en chute libre. Les impacts sur les travaux des agences bilatérales et multilatérales de développement font craindre le pire. Tout tourne désormais au ralentit en ce moment.

Face à tout ceci, les puissances économiques anticipent à leurs niveaux par des mesures budgétaires. Les banques centrales s’activent à aborder la crise sanitaire sous une dimension économique.

De son côté, la Banque Africaine de Développement à pris plusieurs mesures pro actives visant à sensibiliser son personnel à travers, notamment, le triptyque 1)prévention, 2)confinement et 3)atténuation. Des dispositions budgétaires supplémentaires sont envisagées pour favoriser la continuité de ses opérations.

Pendant ce temps, l’Afrique en général, et l’Afrique subsaharienne en particulier, pour l’instant, se réjouit de ne pas enregistrer de cas majeurs, ou d’en souffrir moins.

Mais quand on considère la dépendance de cette région de l’appui international à différents niveaux, il y a de quoi craindre pour les conséquences collatérales de la situation actuelle qui semble lointaine. La suspension des projets de développement, les restrictions de voyage et donc des missions humanitaires, l’insuffisance d’infrastructures technologiques favorisant le télé-travail sont autant de facteurs de risques qui pourraient avoir un impact immédiat. Les gouvernements pourtant ne semblent pas trop s’en inquieter. Ni par des mesures de préventions, de sensibilisation de masse, ni par des dispositions budgétaires pour anticiper les conséquences économiques à venir. En somme, par grand’chose n’est faite pour l’instant.

On annonce déjà un premier cas de guérison d’un couple pastoral au Burkina Faso. Vrai ou faux, ne me demandez pas. Dieu fait des miracles. Alléluia ! De toutes les façons, c’est tant mieux au niveau sanitaire et social. C’est même très bon pour notre moral et notre foi. D’ailleurs, pour survivre en Afrique, c’est tout ce qu’il nous faut.

Mais, et les conséquences économiques ? Ne répondez pas.

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Auteur·e

bela

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