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A Baïf : En 2018, soyons la meilleure version de nous-mêmes

Cher Baïf,

Pour commencer et pour faire allégeance à la tradition, je formule pour toi et ta famille mes vœux de bonheur, de paix, de santé et de succès dans toutes tes entreprises. Le courage, il t’en faut et le courage, tu l’as ! Mais en 2018, je te souhaite, en plus du courage, la faveur de Dieu afin que Sa divine main te permette de réaliser tous tes projets…

Cher Baïf,

Comme en début de chaque année, chaque être humain prend des résolutions qui orientent ses actions au cours de l’année. Parmi les miennes, il y a celle de t’adresser une lettre périodiquement soit pour parler de notre amitié, t’encourager dans tes initiatives, partager  les miennes avec toi ou simplement pour te raconter une histoire drôle ou pas, donner mon opinion sur un sujet d’actualité (nationale ou internationale). En fait, cette résolution remonte à deux années. Mais comme tu le sais sans doute, entre la volonté de faire et l’action, il y a la possibilité. Cette année, j’ai décidé de la rendre effective. J’ai donc tenu à entamer l’année avec cette lettre introductive. Mes contraintes professionnelles, sociales ou personnelles pourraient m’empêcher d’honorer cette volonté. Tu comprendras. Ne m’en tient donc pas rigueur. Sinon, comme d’habitude, n’hésite pas non plus à me « Secouer » pour que je bouge.

Cher ami,

Jamais, je n’ai entamé une année avec autant d’énergies positives, d’assurance et de confiance en des lendemains meilleurs. Nous passerons une année merveilleuse. J’en reste persuadé. 2018 sera certainement mieux que 2017, mais elle ne sera pas non plus sans défis. Toutefois, les défis deviennent des opportunités pour ceux qui s’y sont préparés. Voyons donc en chaque défi, une opportunité et profitons-en pour montrer au monde le meilleur de nous-mêmes.

 Accordons du temps à ceux qui nous aiment et pour qui nous comptons. Ceux qui nous traitent comme si leur vie dépendait de la nôtre.

Tant que nous pouvons, donnons sans rien attendre au monde. Apportons de l’assistance aux nécessiteux. Aidons, dans la limite de nos moyens et possibilités, les plus faibles. Rapprochons-nous davantage de Dieu et vivons une vie encore plus décente. Gagnons honnêtement notre vie sans empêcher les autres d’en faire autant.

Cher Baïf,

L’honnêteté, la sincérité, la franchise, la courtoisie, le bon sens et autres sont des valeurs trop chères à attendre de gens moins chers. En 2018, efforçons-nous de développer ces valeurs, et chaque jour, soyons la meilleure version de nous mêmes.

Entre autres choses, cette année, pensons au mariage, à fonder une famille. Ne faisons pas comme ces personnes, nombreuses au sein de notre société qui courent après la richesse et dont certains parviennent à la saisir quand d’autres n’y arrivent pas, mais qui toutes finissent misérables à la fin de leurs vies parce que seules et sans soutien. La famille est la plus grande richesse qu’un homme puisse avoir sur terre. En écrivant cette lettre dans le vol retour d’Abidjan retentissent en moi les conseils que m’a donné une famille de mon église qui m’a adopté comme leur fils et qui m’a invité à déjeuner avant de me rendre à l’aéroport.

Entre autres choses, voici la phrase que m’a dite le père en parlant du mariage : « Emile, mon fils, tu vois ta « mère » et moi sommes mariés depuis 75 et n’avons jamais eu de problèmes. Nous avons de grands enfants dont certains sont aussi mariés et heureux. Sans te mettre la pression, ce que nous voulons te dire c’est de comprendre que le mariage est une bénédiction de Dieu. Mais, pour la recevoir, il faut être disposé. Dieu crée les conditions, il t’appartient d’être attentif et de te décider pour que tu y arrive. Tu es jeune et intelligent, en plus Dieu t’a donné un travail qui te permet de vivre une vie décente. Tu dois comprendre qu’il est temps d’épouser une femme et construire ta vie. Mon fils, chez l’homme comme chez la femme, le mariage a une période, quand tu la dépasse, c’est fini. Tu peux plus tard rencontrer une âme sœur, mais ce n’est pas évident. Ce que je te souhaite, là où tu vas, c’est de rester sage, et penser à organiser ta vie avec une femme. Peu importe sa nationalité, choisi là non pas uniquement pour sa beauté physique mais sa croyance en Dieu, son intelligence, son sens d’humilité, son attitude sociale, son sens du travail. Sois, heureux. Nous serons là, pour te guider. Dieu t’accompagne, mon fils ». Nous avions terminé nos verres, nous nous sommes étreints et je suis parti. Je te partage ces conseils pour qu’ils te servent également.

En 2018, allons-y plus haut, allons-y plus loin. Pour ça, soyons prêts ! Abordons chaque journée comme si c’était la dernière. Ne remettons pas à demain ce qui peut être fait dans l’immédiat. Le temps ne nous appartient pas. Rions, quand il le faut. Pleurons, quand c’est nécessaire. Mais demeurons positifs et contemplons la beauté de la nature. Après tout, nous ne portons pas le monde sur nos épaules.

Cher Baïf,

Un jour, tu t’es levé, rangé tes affaires et, laissant derrière toi ta mère, tes frères, tes amis et la terre qui t’a vu naître, tu t’es lancé à l’aventure, tes rêves en bandoulière. Seul, tu as affronté les difficultés de l’aventure et par force de persévérance, tu as réussi à te faire une petite place chez les autres. Mais le temps est venu que tu reviennes saluer ta mère. Nous t’attendons, elle encore plus. Nous croyons en toi, elle, beaucoup plus. Nous t’aimons tous, elle t’adore ! Cette année, fait l’effort de revenir, ne te fâche pas si ton pays ne t’a pas offert les conditions pour réaliser tes rêves.

En attendant, chaque pas que tu poseras, de là où tu es, fais-le dans l’intention d’apporter un plus au monde. Tous les jours, nous changeons le monde, mais le changer de façon significative prend plus de temps que nous en avons sur terre ; et on ne peut pas tout changer d’un seul coup. C’est lent, méthodique et épuisant. Tout le monde n’a pas les épaules pour y arriver. Fais ce que tu as à faire, mais fait-le bien dans l’intention de rendre l’autre plus heureux, maintenant ou plus tard.

Au fil de mes voyages, de mes lectures et à partie de mon expérience de vie, j’ai appris que nous pouvons très bien vivre dans un monde d’illusions réconfortant si nous choisissons de le faire et dans ce cas, nous pouvons nous permettre d’être déçus par des fausses réalités. Que rien ne te surprenne ! Sois toi, et comme me le répétait toujours mon père, SOIS UN HOMME !

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Auteur·e

bela

Commentaires

Baif TraorTraore
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Merci. J'ai fais une lecture agréable mais une lecture qui m'a profondément touché touchtouché mes sensibilités au point de me faire coulé l'arme sache bien que Bela je suis fièr je dirai même très fière de t'avoir eu sur mon chemin sache bien que tu es plus fort que moi mais l homme a qui mérite mon remerciement est ton gd frère jules car c'est lui que nous devons remerremercier tous les deux car c'est bien lui qui m'a aidé à découvrir l'or enveloppé dans un vilain chiffon jeté dans la poubelle. Merci Émile tu es un don de dieu pour moi.