Ce 08 Mars 2015 comme il y a 38 années en arrière, 8 Mars 1977, le monde entier marquera un bref arrêt pour célébrer les femmes. Elles le méritent bien ! Au-delà du folklore qui l’entoure, parlant de son côté festif et des discours de bonnes intentions qui l’accompagnent, cette journée représente une reconnaissance de la place de la femme, de son rôle ainsi que de ses droits et devoirs au sein de la société. C’est surtout l’occasion de faire le bilan de l’évolution des combats pour l’égalité du genre en tant que facteur de cohésion sociale et de développement des nations. Cette année, je célèbre cette journée avec mes lecteurs qui ont accepté de se prononcer :
«Mes pensées et sincères reconnaissances vont à l’endroit des femmes agricultrices et entrepreneuses du monde en général et d’Afrique en particulier. Ces femmes sont les grandes héroines tapis dans l’ombre de notre survie, et le thème de cette célébration prouve grand, si besoin qu’il est temps de se mobiliser pour l’autonomisation des femmes, vecteur du bien-être de l’humanité. Aucun défi n’est jamais assez fort. Femmes, accrochez vous fort à vos rêves, car si les rêves meurent, la vie est un oiseau aux ailes brisées qui ne sait pas voler.» MIKAILA Issa, Benin/Pays Bas, Journaliste Stratégiste Média Sociaux.
«L’égalité de genre n’est pas une question de faveur, elle est une question de justice et d’équité sociale. Elle est une approche dont la mise en oeuvre n’est pas toujours aisée et qui rencontre des résistances en raison de la grande confusion semée dans les esprits; en effet, elle est quelque fois perçue à tort comme un combat contre les hommes ou alors confondue à la promotion de la femme. Bonne fête du 8mars a tous et à toutes surtout ne passons pas à côté de l’essentiel, tâchons de savoir en amont ce pourquoi nous fêtons.» Nathalie KOUAMO, Cameroun, Experte en Genre.
«Pour moi cette journée est un jour spéciale pour rendre gloire a nos mamans qui sont pour moi des dieux sur terre.et dont on doit beaucoup prendre soin. Quelque soit nos mamans elles restent nos mamans. Il n’y a pas deux mamans au monde, il en existe seulement une donc prenons soin d’elles. Vive les mamans du monde. Sachez que cette journée est la votre donc en profiter au maximum. Maman je t’aime!» Narcisse Guebré, Burkina Faso, Etudiant en Droit.
«La journée internationale de la femme est une belle occasion de rendre un hommage à cet être multi-tâches qu’est la femme. Une femme peut porter plusieurs casquettes : Femme, mère, épouse, collaboratrice, entrepreneure, etc. Et dans tous ces rôles, elle a le challenge de réussir. Voir tous les sacrifices faits par la femme, il est quand même important de s’arrêter un moment et lui dire qu’on reconnaît ses mérites. Déjà, en voulant donner la vie, la femme risque de perdre la sienne. La femme porte la vie, elle porte l’humanité. C’est une grande responsabilité que Dieu lui accorde. Et prendre une journée pour la célébrer, je pense que ce n’est pas de trop.» O’noryn KADIO,Côte d’Ivoire, Fondatrice et rédactrice en chef de femmesentrepreneures.ci
«En souhaitant une belle fête à toutes les femmes du monde en ce jour du 08 mars 2015, je me permets de plaider auprès de nos gouvernements africains pour plus de justice sociale envers cette couche sensible et fragile mais combative et déterminée. De mon point de vue, cette justice consisterait à faire d’elle un véritable levier de développement en accroissant substantiellement des ressources financières pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin. En outre, dans le cadre de la gestion publique, les femmes, au nom de cette justice, devraient occuper les 50% des portefeuilles ministériels et les postes de directrices générales dans la même proportion des entreprises dont l’Etat à une part de contrôle. Il est temps que nos pays se dotent des textes de loi vigoureux pour la protection sociale et professionnelle des femmes. En portant l’humanité, elles portent en elles le développement durable et la paix dans nos pays. Bonne et joyeuse fête à toutes les femmes!» HAIDARA Mohamed, Guinée/France, Economiste.
«Ça fait du bien de célébrer la femme. C’est elle qui est le socle d’une famille, quoiqu’on dise. C’est elle qui, dans la majorité des cas, se soucie de l’avenir des enfants. Mais en réalité, il n’existe pas d’égalité de sexes surtout dans nos pays africains. La femme continue d’être maltraitée. Le plus souvent, elle n’a pas son mot à dire quant aux décisions que prennent les hommes. Alors pour moi, au lieu de passer le temps à faire des discours interminables pendant cette journée, il faut plutôt chercher des voies et moyens pou pouvoir résoudre tous ces problèmes que vivent nos sœurs, nos mamans au quotidien. Je prends juste l’exemple d’une femme qui s’est battue pour avoir du boulot et qui est en fonction pendant un temps puis meurt, son mari ne prend aucune pension alors que c’est l’inverse pour les hommes. Pourquoi ? et on nous parle d’égalité.» Flore MONSIAH, Etudiante en Droit.
«La femme est au cœur de tout développement social. Nous nous réjouissons de l’attention grandissante qui lui est portée et notamment à sa célébration chaque 8 mars. Cela est déjà un indicateur du changement positif attendu en faveur de la promotion du genre. Pour autant, beaucoup reste encore à faire dans un environnement où à tord les perceptions en matière de genre restent tournées vers la promotion des stéréotypes de femmes dites modernes ou émancipées. Plus que jamais, l’attention doit être davantage portée vers la femme en milieu rural. C’est elle qui fait le planteur, sa famille et pourvoit en grande partie à l’approvisionnement national en vivrier. Nous devons davantage conjuguer nos efforts et être engagés pour faire entendre la voix de la femme rurale, lui donner un égal accès aux opportunités et travailler à son autonomisation. Pour ma part, je reste fier de travailler pour une entreprise qui s’est publiquement engagée et déroule un plan d’action pour promouvoir les femmes dans la cacaoculture.» KANE Omaro, Côte d’Ivoire, Coordonnateur des projets de durabilité pour une multinationale.
«Que Dieu bénisse toutes les femmes pour qu’elles soient des femmes fatales pour leurs hommes, c’est-à-dire des femmes qui se font belles, coquettes et qui savent s’occuper de leurs hommes, de bonnes éducatrices pour leurs enfants, déterminées dans leurs taches professionnelles.» Jeannice Gougouehi, Côte d’Ivoire, Rédactrice sinistre dans une Compagnie d’Assurance.
Bonne Fête à toutes les femmes en générale et à mes lectrices en particulier !
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