Ce Mercredi 24 Avril 2013 s’est ouvert, à Abidjan, la 1ère session Ordinaire 2013 de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.
La cérémonie, pour le moins qu’ont puisse dire, était haut en couleur. Sous le son cadencé des tambours, le parterre d’invités a fait son entrée dans l’auditorium de l’institution. Ceux-ci étaient composés de personnalités politiques de l’Etat de Côte d’Ivoire et autres invités de marque parmi lesquels M. Daniel Kablan Duncun, Premier Ministre de Côte d’Ivoire, le Professeur Francis Wodié, Président du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire, M. Youssouf Bakayoko, Président de la Commission Électorale Indépendante et de Me Kone Mamadou, Président de la Cour Suprême, ainsi que des ministres du gouvernement Ivoirien, des membres du corps diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire et la chefferie traditionnelle. Tout ceci a concouru à témoigner du caractère solennel de cette cérémonie à laquelle je participais pour la première fois.
Toutefois, s’il y a bien un aspect de cette cérémonie qui a surtout retenu mon attention, c’est la forte présence des parlements frères de certains pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est représentés soit par leurs présidents respectifs ou par leurs vices présidents. Il s’agit nommément des Présidents, Messieurs, Guy NZOUBA –N’DAMA du Gabon, El Hadj Abass BONFOH du Togo, Maturin Coffi Nago du Benin, HAMA Amadou du Niger, Justin KOUMBA du Congo Brazaville, Minaku NDJOLANJOKO Aubin de la Republique Démocratique du Congo, Ouattara Soungalo du Burkina Faso, Edouard Doe ADJAHO du Ghana et des Vices Présidents, Monsieur et Madame, Assarid AG IMBARCACAOUANE du Mali et Kathy Cisse WONE du Sénégal.
Tour à tour, ces invités de marque ont pris la parole pour traduire leurs « immenses joies d’être en Côte d’Ivoire » et surtout « d’avoir été associés à cette cérémonie solennelle» ainsi que « pour l’accueil chaleureux et toute l’attention dont ils bénéficient de leur homologue Ivoirien M. Guillaume Soro».
Parlant au nom de leurs peuples respectifs, ils ont d’abord traduit au Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président Alassane Ouattara, les messages de salutation de ses homologues avant de rappeler les liens d’amitié et de coopération qui lient leur pays à la Côte d’Ivoire. Toute chose qu’ils ont par ailleurs et unanimement souhaité voir se renforcer davantage au bénéfice de leurs peuples respectifs et de l’Afrique toute dans son ensemble. Ils ont par ailleurs reconnu au peuple de Côte d’Ivoire ses « efforts remarquables » dans sa marche vers la réconciliation et la cohésion nationale et l’ont encouragé à y persévérer non sans formuler des vœux de paix et de stabilité politique, préalables d’un développement durable.
Pour l’honorable Edouard Doe ADJAHO, Président de l’Assemblée Nationale du Ghana dont le pays a été longuement, à tord ou à raison, pointé du doigt pendant les récurrentes attaques perpétrées contre la Côte d’Ivoire dans la période qui a précédé les heures chaudes de la guerre post-électorale qu’a connu le pays, l’instauration d’un climat politique apaisé caractérisé par l’inclusion de toutes les couches sociopolitiques dans le processus de reconstruction constitue non pas une alternative mais un impératif. Car, dira-t-il, c’est ce qu’il faut à la Côte d’Ivoire qu’il considère comme « un important soutien économique du Ghana » pour reprendre la place qui est la sienne dans la sous région.
« La Diplomatie parlementaire en Côte d’Ivoire se porte mieux »
Le climat politique délétère qu’a connu la Côte d’Ivoire n’a pas contribué à renforcer ses liens diplomatiques avec plusieurs de ses voisins ainsi qu’avec la communauté internationale dans son ensemble. Les interprétations parfois enflammées des prises de positions parfois erronées parce que fondées sous des préjugés ainsi que les accusations trop souvent hâtives y ont été pour beaucoup.
Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il existe une réelle volonté des autorités d’Abidjan à y remédier. Cette volonté se traduit par le travail assez remarquable qui est entrain d’être abattu non seulement par l’exécutif mais aussi par le législatif afin de repositionner le pays à l’international. C’est d’ailleurs ce qu’a fait remarquer le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, M. Guillaume Soro dans son allocution d’ouverture, lorsqu’il a déclaré que cette présence massive des voisins et amis de la Côte d’Ivoire constitue la preuve que « l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a retrouvé son prestige et son rang, sur la scène parlementaire internationale ». Point de vue d’ailleurs partagé par l’Honorable Soro Fobeh, député de la Circonscription de Katiala Niofin par ailleurs nouvellement élu Maire de ladite localité pour qui cela prouve que « La diplomatie parlementaire en Côte d’Ivoire se porte mieux ».
Il est vrai que les attentes du peuple de Côte d’Ivoire dans son ensemble vis-à-vis de ses élus restent de taille. Lesquelles ont pour nom, entre autres, l’instauration d’un climat politique stable favorable aux investissements et à la création d’emplois, la réconciliation nationale et la cohésion sociale ainsi que l’adoption de mesures appropriées pour la lutte contre la cherté de la vie et la protection des personnes et des biens ; mais ce renforcement de la diplomatie parlementaire est loin de laisser indifférent l’observateur de la vie politique ivoirienne.
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