Née d’un père instituteur et d’une mère commerçante à Grabo, dans le département de Tabou, en Côte d’Ivoire, Sandrine est une jeune fille ivoirienne d’une beauté comme il n’existe que dans les contes de fées. Le regard innocent, la voix rassurante, la démarche calculée, Sandrine oblige le regard et l’admiration du passant par ses rondeurs de jeune femme africaine type. C’est en un mot, le genre de beauté du type Mélissa, ma Mélissa que je conquis grâce à Mondoblog, c’est-à-dire celle que Dieu à crée en une journée entière; pas à la hâte comme mon ami Vetcho dont les narines n’envient pas les tuyaux d’une raffinerie de pétrole dans le Delta du Niger par leurs largeurs comme on en trouve nul part ailleurs.
Si la nature, pourrait-on dire, a favorisé Sandrine en lui prêtant tous ces traits qui la singularisent, le sort lui a plutôt joué la carte de la fatalité. Alors que Sandrine n’avait que 4 ans son père succomba d’un accident de la circulation un lundi matin sur son chemin pour l’école. Sandrine, son frère et ses deux soeurs furent à la seule charge de leur mère qui multiplia les journées de travail pour subvenir aux besoins de la famille. Rentrée du marché plus tôt que d’habitude ce jour-là, la mère de Sandrine se plaignit un soir d’une douleur violente au bas vendre; un mal qu’elle va traîner pendant deux mois et qui va l’amener à dépenser toutes ses petites économies pour ensuite l’obliger à « se coucher » à jamais un soir pluvieux d’Octobre, juste un an après le décès du père de Sandrine. Devenue orpheline de père et de mère, Sandrine fut recueillie par sa tante, sœur cadette de sa mère et tenancière d’un restaurant à Tabou, à une centaine de kilomètre de Grabo. Celle-ci promit à tous de prendre soin de Sandrine, de l’inscrire à l’école dès la rentrée prochaine mais en attendant, Sandrine devrait surveiller sa fillette Chimène de 2 ans. Une première année, une deuxième, puis une troisième, Sandrine n’est toujours pas inscrite à l’école.
Âgée de 9 ans seulement, Sandrine était devenue celle qui s’occupait de la maison. La première à se lever le matin pour essuyer le salon et faire le ménage, la dernière à se coucher le soir. Sandrine aimait pourtant les livres, adorait de voir les filles de son âge habillées dans leurs tenues d’école se tenir la main sur la route du « collège le succès ».
« Demain quand je serai grande, je me paierai moi-même mes cours, j’irai étudier le droit à l’Université et je défendrai le droit des jeunes filles à l’éducation » se disait Sandrine, le coeur étreint par la douleur, les yeux rougis par des larmes qu’elle refusait de laisser tomber pour ne pas céder aux caprices du sort. A 16 ans, toujours sans moyens pour réaliser son rêve, Sandrine décida de quitter la maison de sa tante pour mener ses propres activités. Elle se rendit à San Pédro, dans la plus grande métropole de la région du Bas Sassandra, chez une amie à sa tante qui venait souvent les voir et qui disait aimer Sandrine. Cette amie à sa tante qui connaissait bien la mère de Sandrine, lui offrit une chambre et lui proposa de se rendre au Port Autonome de San Pédro chaque matin pour l’aider à vendre le repas qu’elle servait aux Dokers.
Sandrine avait grandit. Du haut de ses 1m70 et âgée de 20 ans maintenant, Sandrine qui se rendait chaque jour compte que son rêve s’échappait peu à peu, décida de se trouver un petit métier de vente de mèche dans un petit magasin qu’elle avait réussi à ouvrir avec les petites économies qu’elle avait faite en travaillant avec sa nouvelle tutrice au Port. Tout allait bien ou presque, et Sandrine n’avait le cœur que pour son rêve qu’elle tenait à voir se réaliser coûte que coûte par elle-même ou par sa fille qu’elle nommerait Noéllie en mémoire de sa meilleure amie d’enfance dont le père opposé à la voir aller à l’école a décidé d’envoyer rester au village chez sa grande mère et qui avait perdu la vie des suites d’une morsure de serpent revenant un jour du champs.
Tout allait donc bien jusqu’au soir où en rentrant à la maison de son magasin à 20h 35 min Sandrine croisa sur son chemin dans le couloir à deux rues de sa cours, trois jeunes armés de couteaux parmi lesquels Sandrine reconnu Lasco, le jeune drogué du quartier qui, depuis des mois, lui faisait des avances qu’elle avait toujours refusé. Lasco, d’un coup violent réduit en lambeau la robe de Sandrine avant de lui ôter toute sa virginité, toute sa dignité. Les deux autres se servirent de Sandrine avant de disparaître tous les trois; Transportée à l’hôpital, des heures plutard grâce à un noctambule qui l’a reconnu gisant presqu’inêrte, Sandrine rendit l’âme à minuit trente trois.
Un droit à l’éducation violé, une dignité bafouée, une vie réduite à néant, un rêve qui ne se sera jamais réalisé.
Comme Sandrine, elles sont nombreuses ces jeunes filles qui se battent de partout pour revendiquer leurs droits les plus élémentaires ; mais sur leurs chemins se tiennent des hommes qui, sous l’impulsion d’une tradition barbare, d’un égoïsme sans nom, d’une religion mal éclairée, ou simplement d’une animosité hors du commun, leur nient ou violent ces droits.
Comme Sandrine, Malala, jeune pakistanaise de 15 ans né et évoluant dans une société où la femme ne vaut que par le rôle qu’elle joue consistant à servir de « Sex-Toy » et à qui tout droit est nié. Malala, jeune blogueuse, se décida de dénoncer par ses écrits, cette négation du droit à l’éducation de la jeune fille au Pakistan. Mais à côté, il y avait un autre Lasco. Le 9 octobre 2012, Malala, est grièvement blessée par balle alors qu’elle s’apprêtait à monter dans son bus qui la ramenait de son école, simplement parce qu’elle mène campagne pour la liberté et l’éducation des filles. Cette tentative d’assassinat a causé une vague d’indignation générale. Contrairement à Sandrine, Malala a eu un peu plus de chance. Aujourd’hui Malala se remet très lentement et elle doit savoir que nous la soutenons d’où que nous soyons. Ce samedi 10 novembre, Gordon Brown, envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale remettra au président pakistanais Asif Ali Zardari une pétition internationale qui l’exhorte à investir urgemment dans une éducation digne de ce nom pour tous les enfants du Pakistan.
Si cette histoire de Sandrine vous a touché, si vous soutenez Malala, si tout simplement vous pensez que les filles aussi ont le droit à l’éducation, SIGNEZ LA PETITION ICI : https://educationenvoy.org/petition (anglais)
https://www.avaaz.org/fr/l_espoir_de_malala/?bYdoWab&v=18807 (français)
Il vous suffit simplement d’entrer votre email dans l’espace « enter your email » et de cliquer sur « sign up » et c’est fait !
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